Le Pdg de la Bank of Beirut, Salim Sfeir, a été réélu à la tête de l’association des banques du Liban. Il s’agira d’un deuxième mandat consécutif, son premier mandat – il avait été élu en 2019 – ayant été marqué par l’effondrement du secteur financier libanais et la mise en place d’un contrôle informel des capitaux, considéré comme illégal par beaucoup et provoquant d’importants incidents à l’époque entre déposants et employés de banques locales.

Il aurait ainsi obtenu cette victoire face à 2 autres candidats dont Jean Riachi, Pdg de la FFA Private Bank.

A ce titre, Salim Sfeir a fait échouer la mise en application du plan du gouvernement Hassan Diab suite à l’état de défaut de paiement de la République Libanaise. Il refusait alors l’amplitude des pertes estimées du secteur bancaire. Il était allé jusqu’à faire présenter, via l’Association des Banques du Liban, un plan alternatif alors que le Fonds Monétaire International confirmait l’exactitude des chiffres présenté par le gouvernement libanais en avril 2020 avant d’activer les réseaux des banques à l’intérieur du parlement. Pour rappel, 43% des actions des banques appartiendraient à des personnalités politiques locales.

Depuis les négociations avec le FMI sont toujours gelées dans l’attente d’un nouveau gouvernement libanais alors que les banques libanaises sont accusées, d’une part d’avoir menti sur l’amplitude de leurs pertes qui pourraient dépasser 100 milliards de dollars selon Standard & Poor’s pour 143 milliards de dollars de dépôts en mars 2021, ou encore de reporter ces pertes sur les fonds détenus par les déposants et non sur les capitaux de leurs actionnaires.

Ainsi, en cas de retrait en dollar, les déposants ne pouvaient retirer que l’équivalent en livre libanaise à hauteur du taux de parité de 3900 LL/USD jusqu’à annulation de la circulaire 154 de la Banque du Liban par le conseil d’état, obligeant la banque centrale à adopter la circulaire 158 permettant le retrait de 400 USD en devises étrangères et de l’équivalent de 400 USD au taux de 12 000 LL/USD.

Par ailleurs, les banques libanaises sont régulièrement accusées de ne pas respecter les décisions judiciaires permettant le retrait de devises étrangères ou encore moins les textes législatifs ayant permis d’établir un dollar au bénéfice des étudiants libanais de l’étranger.

Cette nouvelle intervient également au lendemain d’un incident qui s’est déroulé entre membres d’une association et employés de la succursale de la banque Liban-suisse de Hamra. L’association des banques du Liban a ainsi décidé d’une fermeture de tous les établissements financier aujourd’hui.

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