Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook
Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook

Suite une attaque verbale de grande ampleur du député de Zghorta contre la Présidence de la République et le Courant Patriotique Libre, Baabda a publié un communiqué, accusant Sleiman Franjieh de protéger des fugitifs.

La présidence de la république estime que le député aurait du retirer toute protection politique à une personne accusée de détournements de fonds publics. Elle faisait ainsi allusion à l’absence du directeur des installations pétrolières, Sarkis Hleis, représenté par son avocat, devant le juge d’instruction Nicolas Mansour dans le cadre de l’enquête portant sur le scandale du fioul frelaté.

Selon le communiqué de la Présidence, seul le pouvoir judiciaire est compétente pour acquitter ou condamner les personnes impliquées dans ce dossier.

“De toute manière, le dossier est maintenant entre les mains de la justice qui prendra les mesures appropriées(…)
La plupart des remarques intempestives de Franjieh sont sans fondement et fausses, et ne méritent donc pas de réponse, bien qu’elles soient pleines d’insultes qui nuisent à la réputation, à l’intérêt, à l’économie, au rôle du Liban dans la région et dans le monde, en particulier au sujet de ce qu’il a mentionné concernant de la exploration pétrolière et gazière”

Pour rappel, le député avait accusé la présidence d””avoir menti depuis 1989″ notamment sur la présence de gaz ou de pétrole. Sleiman Franjieh avait également estimé que le pouvoir tente d’instrumentaliser le système judiciaire avec objectif politique.

Le député s’en est également pris au Courant Patriotique Libre, s’interrogeant contre l’absence de charge pesant contre les ministres du CPL qui se sont succédés à la tête du Ministère de l’Energie alors qu’a éclaté le scandale du fioul frelaté.

Ce lundi, le juge Nicolas Mansour a publié 4 mandats d’arrêt à l’encontre du directeur des installations pétrolières, Sarkis Hleis, du responsable des appel d’offres Georges al Saneh, du PDG de ZR Energy, Ibrahim el Zouk et de son propriétaire Teddy Rahmé

Sarkis Hillis et Teddy Rahmé étant représentés par leurs avocats, ils n’ont pas été directement arrêtés. Selon certaines informations, le propriétaire de ZR Energy dément être impliqué directement dans le dossier. 

Parmi elles, la directrice générale du Ministère de l’Energie Aurore Feghali et de la directrice des laboratoires centraux Khadija Noureddine avaient déjà été mises en examen dans le cadre de cette affaire. Elles étaient toutes 2 accusées d’avoir falsifié des rapports afin de permettre le déchargement de fioul frelaté au bénéfice de 2 sociétés d’importations pétrolières, la libanaise ZR Group, et l’algérienne Sonatrach, cela depuis plus d’une dizaine d’années.

2 ministres ont également été entendus par le juge Nicolas Mansour, Mohammed Fneish, qui était le ministre de l’énergie du temps du mandat du gouvernement Fouad Saniora entre 2005 et 2006 – c’est à son époque qu’avait été conclu le premier contrat avec Sonatrach – et l’ex-ministre Nada Boustani, qui a indiqué être déjà à l’origine du signalement de différences de qualité entre les spécifications du fioul à livrer selon l’appel d’offre et celui qui aurait été fourni.

2 COMMENTAIRES

  1. Ce dossier est à l’image du pays malmené par toutes les parties ! Y-a -t-il un dossier où les dirigeants sont propres de toute ingérence interne ou externe au pays?
    On reprend les même et on recommence , car le gâteau est assez grand pour le partager entre les différentes factions au pouvoir .
    Les scandales se suivent et se ressemblent . Il faut pas s’étonner que les diatribes et les noms d’oiseaux vont dans tous les sens , en accusant les autres de tous les maux .
    Vive la révolte ……..

  2. Plus ça chauffe mieux ça vaux.
    Plus ca chauffe, Plus les scandales surgissent.
    Quand aux réputations , ne nous en parlez pas.

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