Selon la banque Standard Chartered, un programme complet du Fonds Monétaire International, et non une expertise technique seulement, pour sauver l’économie libanaise.

Ainsi, l’établissement bancaire note l’absence pour l’heure de plan des autorités libanaises pour faire face à son importante dette publique, alors que le budget 2020, adopté fin janvier, ne prévoit aucune réforme sur ce plan, ce qui pourrait s’avérer être un mauvais signal pour les pays et les organisations donatrices et notamment ceux de CEDRE.

Pour l’heure, un défaut de paiement ou une restructuration de la dette extérieure sans plan de financement ou cadre économique clair nuirait davantage à la situation économique, politique et sociale déjà incertaine du Liban, allusion à de probables troubles socio-économiques majeurs.

Ainsi, Standard Chartered estime nécessaire une restructuration de la dette libanaise pour l’heure en l’absence de financement externe, déjà à court terme pour tenter de préserver les réserves monétaires de la Banque du Liban. Cependant, cela aurait également pour effet d’entraver la capacité du Liban à attirer des financements à l’avenir.

Pour l’heure, si les responsables locaux ont fait appel à l’expertise technique du FMI, le rétablissement de la confiance dans les perspectives économiques et financières du Liban serait mieux abordé dans le cadre d’un programme complet de l’institution internationale.

Cependant, les autorités semblent pour l’heure être réticentes, même si le monitoring des dépenses publiques par le FMI pourrait permettre de répondre à certaines demandes des manifestants, notamment dans la lutte contre la corruption et le gaspillage des fonds publics.

Le rapport note également que la dévaluation officielle de la livre libanaise est de plus en plus probable faute d’une injection de 10 milliards de dollars dans l’économie libanaise en 2020.

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