Le logo du quotidien Al Akhbar
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Une alternation entre un ex-membre de l’Armée Libanaise et les manifestants du mouvement Amal et du Hezbollah aurait été à l’origine des incidents de Tayyouneh, indique le quotidien Al Akhbar, sur base d’une source proche des services de renseignement de l’Armée Libanaise.

Ainsi, cette altercation aurait eu lieu entre Gilbert Marasidian, un ancien militaire qui aurait quitté les rangs il y a 30 ans et les manifestans qui l’auraient alors battu avant que des actes de vandalismes contre des propriétés privées aient eu lieu. Gilbert Marasidian aurait ainsi réagi en raison des slogans des manifestants favorables au président de la chambre des députés Nabih Berri et décrivant Samir Geagea comme étant sioniste. Selon les mêmes témoins, les manifestants étaient cependant non-armés et que les premiers coups de feu l’ont été en provenance du quartier de Badaro, près de l’immeuble Mersaco.

Cependant, d’autres témoins accusent les manifestants d’avoir caché des armes de poing dans leurs vêtement.

Un affrontement direct avec les Forces Libanaises déployées à l’intersection dite des Frères aurait ensuite eu lieu en présence du responsable de la sécurité de Maarab, Simon Moussalem, aujourd’hui inculpé.

De source médiatique, on indique que 68 personnes sont actuellement incarcérées dans le cadre de l’enquête portant sur le plus grave incident à caractère communautaire depuis la fin de la guerre civile, sur fond d’accusations réciproques entre Forces Libanaises, Amal et le Hezbollah concernant la fusillade qui s’est déroulée ce jeudi lors d’une manifestation du duo chiite suite à la décision de la première chambre de la cour de cassation de refuser le recours des anciens ministres à l’encontre du juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête concernant l’exploqion du port de Beyrouth. Cette fusillade a fait 7 morts et plus de 32 blessés selon le dernier bilan disponible. Le mouvement Amal et le Hezbollah avaient alors publié un communiqué accusant directement les Forces Libanaises d’être à l’origine de la fusillade. Les services de renseignement de l’Armée Libanaise avaient alors envisagé de convoquer le dirigeant de ce parti, Samir Geagea, en tant que témoin après avoir inculpé son responsable de la sécurité.

Cependant, ce dernier a refusé de comparaitre devant le juge militaire Fadi Akiki en charge de l’enquête, conditionnant sa comparution à celle du secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, avant que cette convocation ne soit enterrée suite à l’initiative, en début de semaine du Patriarche maronite, Béchara Boutros Sfeir, venu à sa rescousse.

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