L’image de ce mercredi célèbre la danse. De petits pieds de ballerines, annonçant le mouvement, le rythme, l’harmonie. Une petite pause de douceurs dans un monde accablé de violence et saccagé de bruits négatifs. Une danse qui se transcende en une élévation, un corps qui devient à lui seul une prière, les bras ouverts pour accueillir la grâce divine. Un poème accompagne ce cliché lyrique, signé Marie-Josée Rizkallah :
Comme des pétales autour de leur tige
Je tourne autour de mon corps, vole, voltige
Les bras ouverts vers le ciel, volée, vertige
Je gravite autour de mon cœur, quel prodige
Sur la pointe des pieds, petits pieds minuscules
D’une ballerine qui se meut et ondule,
Avançant sur les planches tel un funambule
Pas à pas, je me déleste, je déambule
Je me délie de tous les fils, je me vide
Tel un verre se libérant de son liquide
Pour accueillir en moi la grâce limpide
Du Dieu miséricordieux, mon seul guide
En apesanteur, je perds tous les repères
J’évolue vers l’éther, m’élève, prospère
Aspirant à voir Allah, mon Dieu, mon Père
Je tourne, décolle, m’évapore, me perds
Tel un derviche, je tourne autour de mon âme
Dieu est là, dans mon cœur d’enfant et de femme
Je deviens une torche blanche qui s’enflamme
Témoin de l’Amour que mon cœur réclame
© Marie-Josée Rizkallah, Tous droits réservés.
“Ballerines” – Crédits photos : © Marie-Josée Rizkallah