Alors que les premières banques libanaises ont débuté la mise en application de la circulaire 161 de la Banque du Liban permettant la conversion des salaires en dollar à hauteur du taux de la plateforme électronique Sayrafa, nombreux sont les salariés qui échangent ensuite ces livres libanaises en dollar au marché noir, ce qui pourait encore aggraver les tensions monétaires en raison de la hausse de la masse monétaire qu’induit cette mesure, notent les observateurs, une masse monétaire déjà fortement impactée par la précédente décision de la banque centrale de relever le taux de parité de retrait des comptes en devises étrangères de 3 900 LL/USD à 8 000 LL/USD.

Pour l’heure, seules certaines catégories de salariés bénéficient de cette mesure à la seule discretion des établissements bancaires et sans mot d’ordre ni de la Banque du Liban ni de l’Association des Banques du Liban.

Cette mesure, si elle améliore quelque peu la situation de manière temporaire avec une appréciation d’environ 23% des salaires par rapport à la situation précédente, pourrait à moyen terme nuire à la parité de la livre libanaise face au dollar. Par ailleurs, elle induit également une nouvelle baisse des réserves monétaires de la Banque du Liban, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, ayant révelé en début de semaine qu’elles n’atteignaient plus que 12.5 milliards de dollars.

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