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Les autorités libanaises ont décidé de la fermeture de 13 bordels de la région de Mameltein et du Kesrouan après avoir découvert que ces établissements fonctionnant sont la dénomination de “Super Night Club” étaient impliqués dans la traite d’esclaves sexuels et des actes de violences.

Les propriétaires et le personnel de ces établissements seraient également inquiétés.

D’autres sources indiquent que cette décision serait également motivée par l’absence de certificats médicaux des prostituées et la présence de personnes infectées par le virus du Sida et par d’autres maladies vénériennes circulant parmi elles et leurs clientèles.

Cette information intervient alors que le Liban a démantelé, il y a 2 semaines, 2 réseaux de prostitutions de ressortissantes syriennes dont l’un de 75 femmes qui étaient maintenues en quasi détention par les proxénètes. 2 établissements de Mameltein auraient ainsi dès lors été impliqués et avaient été perquisitionnés par les Forces de Sécurité. Le premier réseau avait été mis à jour suite à la fuite de femmes impliquées qui été remises aux FSI par le mouvement chiite Hezbollah après que ce dernier ait découvert l’ampleur de l’affaire.

Face au scandale, c’est depuis le siège des Forces de Sécurité du Mont Liban qui se situe à Baabda, que les représentants des autorités libanaises ont décidé d’organiser les perquisitions, estimant que leurs collègues de Jounieh pourraient prévenir les proxénètes de la descente de police.

Parmi les personnes arrêtées qui seraient au nombre d’une dizaine, un médecin qui est accusé d’avoir pratiqué plus de 200 actes d’avortements sur ces femmes, a vu sa clinique de Dekaweh également mise sous séquestre.

La prostitution au Liban est toujours réglementée par une loi datant de 1932, permettant l’établissement de maisons closes par l’obtention de licences officielles de la part de l’Etat. Cependant, aucune licence n’a été accordée depuis 1975, début de la guerre civile, qui a vu la plupart de ces établissements, si ce n’est pas tous ces établissements être détruits par les évènements. La vente de services sexuels s’était alors rabattu dans ce qu’on appelle “Super Night Club” ou club de striptease ou la prostitution est tolérée par les autorités compétentes dont la brigade des moeurs.

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1 COMMENTAIRE

  1. Nous pouvons voir ici des exemples parmi les plus insupportables de ce qui peut être fait comme violences aux femmes prostituées : esclavage, avortements, contamination par des IST…

    Mais il ne faut pas se leurrer, aucune forme de prostitution n’est sans danger pour les personnes prostituées. Même pour celles qui ont décidé de l’être, même si ça se passe dans le luxe, il s’agit toujours du choix de celles qui ne voient pas d’autre choix pour échapper à la misère économique.
    Les actes sexuels non désirés, et à répétition, et avec des inconnus, avec en plus la peur de tomber sur un dingue, tout cela laisse des séquelles physiques et psychologiques qui persistent bien après l’arrêt de cette activité. Cela s’appelle du post traumatisme.

    67 % de prostituées souffrent de stress posttraumatique, autant que les militaires de retour de zones de combat. Source : http://www.terrafemina.com/article/prostitution-les-memes-sequelles-post-traumatiques-que-chez-les-anciens-soldats_a291168/1

    J‘espère que la mise en lumière du sort indigne réservé à des femmes au Liban fera réfléchir leurs autorités et que ce pays reverra son modèle. La pénalisation de l’achat d’actes sexuels est la meilleure solution pour lutter contre ces horreurs : pas d’acheteurs, pas de vendeurs de
    femmes.
    Le système prostitueur est régi par la loi du marché comme tout commerce, et c’est au portefeuille qu’il faut toucher les proxénètes. Et leur argent leur est fourni par les clients prostitueurs. Ils sont les
    commanditaires de ce marché. Qu’ils soient responsabilisés et sanctionnés est une question de justice.

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