« Beyrouthin » fait son entrée dans l’édition 2017 du Larousse

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Dans ce climat tumultueux et enflammé planant sur la région, il reste quand même des histoires qui se terminent bien. Des luttes pour de bonnes causes qui aboutissent. Des esprits déterminés marquant à l’encre indélébile l’identité libanaise.

C’est ainsi que le mot « Beyrouthin » finira par figurer dans l’édition 2017 du Larousse, grâce aux efforts de Tania Hadjithomas Mehanna, directrice et fondatrice de la maison d’édition Tamyras.

Utilisé dans la langue française depuis 1844, le mot ou l’adjectif « Beyrouthin », désigne notre culture, notre identité, notre appartenance à notre si chère capitale, le cœur vibrant de notre mère patrie. Il est communément utilisé à l’oral comme à l’écrit et véhiculé par la presse internationale telle que le Figaro, Le Monde,  France24 et tant d’autres. Bien que figurant dans pas mal d’ouvrages littéraires francophones, et ayant fait l’objet d’une entrée dans le dictionnaire Français-Libanais des Editions Milelli en France depuis 2010, « Beyrouthin » est introuvable dans les dictionnaires les plus connus et les plus répandus de la langue de Molière.

Ainsi, toute une campagne a été lancée, orchestrée par Tania et l’équipe Tamyras : des tables rondes et des émissions ont eu lieu, une pétition et des articles ont été mis en place, et des lettres ont été dépêchées à l’Académie Française, au Larousse, et au Robert. Résultat : entre Beylisme et Bezef, Beyrouthin figurera noir sur blanc dans l’édition 2017 du Larousse dans tous ses formats.

Beyrouth et son patrimoine beyrouthin, avec sa culture, son histoire et son identité, cette mosaïque cosmopolite libanaise, arabophone et francophone, mais surtout avec ses Beyrouthins et ses Beyrouthines, feront officiellement partie de la langue française.  Un geste symbolique certes, mais ô combien fondamental, pour confirmer que la culture restera, la seule réponse immuable pour faire face à la violence.

Par Marie-Josée Rizkallah

Marie Josée Rizkallah
Marie-Josée Rizkallah est une artiste libanaise originaire de Deir-el-Qamar. Versée dans le domaine de l’écriture depuis l’enfance, elle est l’auteur de trois recueils de poèmes et possède des écrits dans plusieurs ouvrages collectifs ainsi que dans la presse nationale et internationale. Écrivain bénévole sur le média citoyen Libnanews depuis 2006, dont elle est également cofondatrice, profondément engagée dans la sauvegarde du patrimoine libanais et dans la promotion de l'identité et de l’héritage culturel du Liban, elle a fondé l'association I.C.H.T.A.R. (Identité.Culture.Histoire.Traditions.Arts.Racines) pour le Patrimoine Libanais dont elle est actuellement présidente. Elle défend également des causes nationales qui lui touchent au cœur, loin des équations politiques étriquées. Marie-Josée est également artiste peintre et iconographe de profession, et donne des cours et des conférences sur l'Histoire et la Théologie de l'Icône ainsi que l'Expression artistique. Pour plus de détails, visitez son site: mariejoseerizkallah.com son blog: mjliban.wordpress.com et la page FB d'ICHTAR : https://www.facebook.com/I.C.H.T.A.R.lb/

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