La directrice générale du FMI Kristalina Georgieva

La directrice du Fonds Monétaire International Kristalina Georgieva a indiqué, dans une interview diffusée par la chaine de télévision Al Jazeera que les négociations en cours entre le Liban et le FMI n’ont pas progressé. Cependant, “nous y resterons attachés”, poursuit-elle.

Le Liban est dans une situation économique très difficile et doit mettre en oeuvre des réformes difficiles pour surmonter la crise, souligne la responsable.

Il s’agit notamment de s’unir et de prendre les mesures nécessaires pour rééquilibrer l’économie.

Elle faisait allusion aux différences au sein même de la délégation libanaise. Alors que le gouvernement estime le chiffrage des pertes du secteur financier à 241 000 milliards de livres libanaises au taux de parité de 3600 LL/USD, un montant à priori exact selon le FMI, le parlement les estime à 81 000 milliards de livres libanaises au taux de 1500 LL/USD, alors que ni la Banque du Liban ou encore moins les banques commerciales n’acceptent le principe même de pertes financières et demandent à l’état de régler ses dettes en privatisant une très grande partie de ses biens dont le littoral libanais ou encore de vendre l’or détenu par la Banque du Liban.

Les dernières informations indiquent que la Banque du Liban aurait accepté le chiffrage des pertes du gouvernement. Cependant, se poserait désormais la question de la répartition des pertes entre gouvernement, Banque du Liban qui détient une grande partie de la dette publique et banques commerciales, sur le plan local.

Cependant, il semblerait que les personnes impliquées dans les négociations aient également oublié les créanciers internationaux détenant également une part importante de la dette publique libanaise via les fameux eurobonds.

Pour rappel, le gouvernement Hassan Diab avait annoncé dès mars 2020, un état de défaut de paiement des eurobonds.