Une manifestation à Beyrouth, le 1er mai

Plusieurs marches ont été organisées dans les principales villes libanaises à l’occasion de la fête du travail, pour protester contre la crise économiques qui ravage actuelle le Liban, défiant par la même occasion des mesures de couvre-feu sanitaire en vigueur depuis le 15 mars dernier en raison de l’épidémie du coronavirus.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sous la surveillance des Forces de Sécurité Intérieure, au centre-ville de Beyrouth, place des Martyrs et Place Riad el Solh pour une marche. Un rassemblement identique a eu lieu au niveau du quartier de Hamra où se trouve le siège de la Banque du Liban avec des slogans hostiles à son gouverneur, Riad Salamé. Les manifestants entendent dénoncer “le règne des banques libanaises”, ainsi que la corruption de la classe politique.

Une marche identique a actuellement lieu à Nabatiyeh, à l’occasion de la fête du travail. Les manifestants arborent un drapeau libanais déployé sur toute une longueur.

Une autre marche, cette fois-ci à Tripoli au Nord du Liban, a également lieu.

Au Sud Liban et plus précisément à Tyr, c’est en voiture que la manifestation a lieu, indique une dépêche de l’ANI, en raison des mesures de distanciation sociale induites par la crainte de l’épidémie du coronavirus COVID-19 au Liban.

Pour rappel, d’importantes manifestations ont lieu depuis la nuit du 17 au 18 octobre 2019 alors que le Liban traverse une grave crise économique financière symbolisée par la mise en place d’un contrôle des capitaux par l’association des banques du Liban et non par les autorités de tutelle. La situation économique s’est également aggravée suite à la détérioration de la parité de la Livre Libanaise face au dollar. Le taux de change a atteint jusqu’à 4300 LL/USD en début de semaine en dépit de l’intervention de la Banque du Liban pour tenter de contenir la dégradation de la valeur de la monnaie locale.

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