Former Pr Minister Saad Hariri meets Mr Samir Geagea, October 21, 2016. Dalati & Nohra

Après l’annonce de l’ancien premier ministre Saad Hariri qui a suspendu sa participation à la vie politique locale, dénonçant au passage certains alliés qui l’auraient trahi, le dirigeant des Forces Libanaises a annoncé ce mardi qu’il “ne pouvait qu’exprimer” sa ” sympathie personnelle” à l’ancien Premier ministre.

Malgré plusieurs désaccords qui ont entaché la relation entre nous et l’ex-PM Saad Hariri, en particulier dans les approches politiques liées à la gouvernance, je ne peux en ces moments même que d’exprimer ma sympathie personnelle au cheikh Saad

Samir Geagea

Samir Geagea a également exprimé son souhait de coordonner son action politique avec le courant du futur qui a pourtant annoncé la suspension de sa participation à la vie politique après celle de l’ancien premier minsitre et à celle de la communauté libanaise.

Ce discours du chef des Forces Libanaises a cependant été mal accueilli par les responsables de la communauté sunnite et notamment les députés du courant du futur.

Ainsi, des manifestants pro-Hariri rappellent que l’attitude du dirigeant des Forces Libanaises lors de l’épisode de la démission forcée de l’ancien ministre kidnappé par le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman. De source proche du premier ministre, on estime ainsi que Samir Geagea tente juste de récupérer une partie de l’électorat sunnite avec le soutien de l’Arabie Saoudite alors que le calendrier électoral se rapproche avec les élections législatives prévues en mai prochain puis les élections présidentielles en octobre.

Le député Walid Al-Barini, membre du Bloc parlementaire du futur, a décrit via Twitter la position de Samir Geagea comme “une personne malveillante qui essaie de paraître attachée au Mouvement du futur et à tous les sunnites au Liban (…) alors tous les événements passés ont prouvé qu’il était même impliqué dans le poignardage du Mouvement du Futur.

Pire encore pour Samir Geagea, certains manifestants qui sont présents dans les rues de Beyrouth depuis l’annonce du retrait de Saad Hariri rappellent que celui-ci reste reconnu coupable de l’assassinat d’un ancien premier ministre Rachid Karamé, n’ayant bénéficié que d’une amnestie alors votée par le courant du futur.

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