Le Premier Ministre Saad Hariri. Crédit Photo Dalati & Nohra

La France a fait connaitre son soutien à l’initiative lancée hier par l’ancien premier ministre Saad Hariri afin de dénouer le noeud gordien autour du ministère des finances et faciliter la formation du gouvernement Mustapha Adib.

Pour rappel, le mouvement Amal et le Hezbollah exigent toujours que soit attribué à la communauté chiite le ministère des finances. Hier, Saad Hariri avait proposé à ce que ce portefeuille soit attribué à un chiite indépendant des partis politiques.

Le ministère des affaires étrangères a ainsi regretté ce mardi soir, que les dirigeants libanais n’aient pas pu respecté les engagements afin de faciliter la formation d’un nouveau gouvernement d’ici 2 semaines et qu’ils ont pris devant le Président de la République Française, alors en déplacement au Liban, le 1er septembre dernier.

Paris appelle donc à la formation sans délai du nouveau cabinet Mustapha Adib et a indiqué soutenir , de source diplomatique, l’initiative de l’ancien premier ministre, la qualifiant de courageuse.

“Cette déclaration représente une ouverture et toutes les parties impliquées devraient prendre conscience de son importante pour qu’un gouvernement de mission puisse être formé.

La France estime le Liban proche de l’effondrement, notamment en raison du montant de ses réserves monétaires qui continuent à s’épuiser. Les autorités libanaises semblent également avoir enfin compris que le Liban “se dirige en enfer”, les mots exacts du Président de la République, le Général Michel Aoun, lors de sa conférence de presse qui a eu lieu ce lundi. Il faisait allusion au fait que l’absence d’un gouvernement fonctionnel pourrait empêcher le déblocage de l’aide économique nécessaire pour aider le Liban face à la crise économique qu’il traverse.

Pour l’heure, alors que les premières réactions du tandem chiite était négatives, certaines sources indiquent toutefois qu’il s’agit d’une étape positive. Cependant, le mouvement Amal exige que le compromis ne soit pas limité “à une seule fois” comme le stipule l’ancien premier ministre.