Après la lecture hier d’une lettre de la présidence de la république accusant le premier ministre désigné Saad Hariri d’être à l’origine de l’entrave du processus de formation du prochain cabinet, le président de la chambre Nabih Berri a indiqué que le parlement maintient le résultat du processus de consultation parlementaire ayant nommé Saad Hariri comme prochain premier ministre. Il a également appelé à la formation le plus rapidement possible d’un gouvernement.
La journée a été marquée par le bras-de-fer à distance entre proches du Président de la République avec en chef de file, le président du Courant Patriotique Libre Gébran Bassil et le premier ministre désigné Saad Hariri.
Cette journée a été marquée par la sortie de Saad Hariri de la session parlementaire lors de l’allocution de Gébran Bassil, indiquant que les tensions sont toujours vives entre les 2 hommes.
Gébran Bassil a ainsi appelé à l’accélération du processus de formation du prochain cabinet, soulignant ne pas demander le retrait de la candidature de Saad Hariri. Il a également défendu le droit de la présidence dans le processus de formation du cabinet, notant que ce dernier nécessite la publication d’un décret. Ainsi, selon Gébran Bassil, la Présidence est en droit d’approuver tout détail le concernant.
Gébran Bassil s’en est également pris à Saad Hariri, qu’il accuse de vouloir nommer tous les ministres au sein du prochain conseil des ministres. Il a ainsi appelé à la formation d’un gouvernement de 24 membres respectant la distribution par confession et par partis politiques des prochains portefeuilles ministériels.
Aussi, le président du CPL a appelé à une réforme constitutionnelle instituant un délai dans le cadre de la formation d’un prochain cabinet. Il note par conséquent que des discussions en vue d’entériner un tel processus seraient nécessaires.
De son côté, le premier ministre désigné Saad Hariri a accusé la présidence de la République de souhaiter “se débarrasser de lui”. La lettre adressée au parlement vise à l’absoudre de toute responsabilité dans la crise politique actuelle et serait similaire à celles déjà envoyées à des pays étrangers
Saad Hariri accuse la présidence de violer la constitution en souhaitant obtenir sa confiance au lieu du parlement également.