Le président de la commission parlementaire des finances et du budget, le député Ibrahim Kanaan, a indiqué qu’une réunion sera prévue demain “pour étudier la question du taux de change”.

Il s’agirait, selon le député, de trouver les causes et les solutions face à l’existence de 5 taux officiels de changes différents. Il faisait ainsi allusion au fait, qu’outre “le taux de change officiel” de 1507 LL/USD, les administrations publiques et privées utilisent généralement plusieurs taux mis en place par les banques mais aussi la Banque du Liban. Celui de 3900 LL/USD a ainsi été mis en place via la circulaire 150 pour permettre le retrait de lollars du système bancaire et avait été précédemment utilisé dans le cadre du financement des subventions aux carburants avant d’être remplacé par un nouveau taux de change de 8000 LL/USD. Le secteur public utilise également un taux de 6 640 LL/USD dans le cadre de l’aide aux réfugiés syriens. Enfin, la Banque du Liban a depuis mis en place également le taux lié à sa plateforme électronique Sayrafa dont la valeur a oscillé entre 12 000 LL/USD et 17 000 LL/USD ces dernières semaines.

Selon Ibrahim Kanaan, des facteurs politiques mais également la contrebande, les monopoles ou la spéculation affectent les taux de change. Cette nouvelle réunion vise “à découvrir le taux de change réel” avant d’estimer qu’il s’agit du devoir de la Banque du Liban, du gouvernement et des agences compétentes à mettre en place une vision réelle et intègre de la situation comme demandé demain au ministère des finances. Le Ministre des Finances sortant Ghazi Wazni devrait ainsi être auditionné par la commission demain. Cependant, certains observateurs soulignent que la question monétaire est plus du ressort de la Banque du Liban et non du gouvernement.

Cette information intervient alors que la commission vient d’approuver l’allocation de 1200 milliards de livres libanaises supplémentaires pour couvrir les dépenses liées à la santé, le fioul ou encore les frais liés à l’appareil militaire et de l’éducation.

Par ailleurs, les dépenses liées à l’installation de panneaux solaires ou les machines agricoles seront exemptés de TVA désormais.

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