Un nouveau rapport publié par Moody’s estime la dette publique libanaise intenable. L’agence de notation note que les créanciers tant domestiques qu’étrangers feront face à des pertes financières substantielles en raison de la dégradation des conditions financières et économiques du Liban

Toujours selon l’agence de notation, la crise induite par le coronavirus COVID19 a encore détérioré la situation locale et augmente les risques d’instabilité sociale.

La perspective stable de la précédente notation de Moody’s se basait sur l’hypothèse d’une restructuration de la dette publique en coordination avec les créanciers et avec le soutien du Fonds Monétaire International capable de libérer l’aide promise par la communauté internationale.

Cependant, l’agence de notation note que le passif de l’action des précédents gouvernements reste important faute d’avoir conduit les programmes de réformes déjà promis. Cela amène à penser que les créanciers du Liban feront face à d’importantes pertes.

Une amélioration de la situation économique ou une diminution des risques de restructuration de la dette publique pourrait amener à une augmentation de la note libanaise. Cependant, cela réclame une politique économique crédible avec des surplus primaire persistants, une réforme du secteur de l’électricité publique et un plan valide de contrôle des salaires de la fonction publique.

Par ailleurs, une dégradation de la note attribuée au Liban pourrait intervenir en cas d’obstacles posés à l’application des plans de réformes économiques et fiscaux qui accentueraient les pertes financières aux créanciers.

Pour rappel, la note attribuée au Liban par Moody’s est de Ca sur les obligations étrangères depuis février 2020, en raison d’une possible annonce d’un état de défaut de paiement qui a été finalement annoncé début mars. Cependant la note attribuée au Liban est de Caa2.

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