Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook
Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook

Après l’annonce du boycott par le bloc parlementaire du Courant du Futur de la réunion prévue ce mardi pour discuter du plan de relance économique, la Présidence de la République réplique et appelle à la solidarité nationale.

Pour rappel, le Courant du Futur entend ainsi dénoncer “les pratiques visant à instaurer un régime présidentiel au Liban” et a vivement critiqué les volets du plan de sauvetage visant à lutter contre la corruption en appelant à des enquêtes sur les pratiques des hauts responsables politiques et de l’administration publique au cours des 30 dernières années.

Le communiqué de la Présidence de la République

Ce n’est pas la première fois que le président invite les présidents des blocs parlementaires à une rencontre nationale au Palais Républicain pour examiner des questions importantes dans la vie nationale libanaise, en raison de la volonté de consulter ces dirigeants dans tout ce qui concerne l’avenir du pays.
Notre pays passe aujourd’hui dans une étape délicate et décisive qui nécessite la solidarité des forces pour contribuer à son sauvetage ? Paradoxalement, le bloc du Courant du Futur estime (que cette réunion) dépasse les limites de la constitution, alors qu’il a participé à des rencontres nationales similaires tenues au palais de Baabda. Ces rencontres étaient-elles aussi inconstitutionnelles ?

Les objectifs de la rencontre sont clairs et précis dans l’invitation adressée aux présidents des blocs parlementaires:

Les informer des détails du plan de réforme et d’écouter leurs observations à ce sujet, et non pas le but de voter sur le plan ou de confisquer le rôle de la chambre des représentants.

Ni les chefs de blocs, ni les partis, peuvent prétendre que la Présidence de République chercherait à détourner le rôle de la chambre des représentants.

L’appel a pour but d’informer et de consulter une question qui intéresse tous les libanais. L’objectif du Président est d’assurer l’unité nationale et de préparer les discussions qui auront lieu à la chambre des représentants après avoir transmis les projets de loi à faire appliquer dans le cadre de ce plan.

Chaque partie de l’opposition a sa responsabilité de permettre au Liban de sortir de sa crise actuelle et de réaliser l’union nationale requise dans de telles situations.

Évoquer (un changement) de régime présidentiel au détriment de l’ordre démocratique parlementaire, comme il a été déclaré dans la déclaration adressée à la population, est une tromperie.
Le président de la République a fait de la constitution un symbole de l’unité nationale et exerce ses prérogatives conformément au le régime démocratique parlementaire auquel il a prêté serment.

Il est effectivement imprudent que le président soit critiqué sur l’exercice de ses prérogatives alors qu’il efforce de garantir le consensus national et qu’il souligne l’importance des réformes économiques et financières que le gouvernement a mis au point. Par conséquent, il est vraiment surprenant de voir des dirigeants politiques demander au président de la République d’assumer ses responsabilités et quand il le fait et les campagnes contradictoires qui le visent.

Au paragraphe de l’introduction de la constitution, il est stipulé que le régime libanais “repose sur le principe de la séparation, de l’équilibre et de la coopération des pouvoirs”.

L’appel lancé par le Président aux chefs de bloc parlementaires est conforme avec la coopération entre les institutions sur laquelle repose le régime libanais.

S’abstenir de participer à la rencontre induit une responsabilité nationale qui a des conséquences pour les libanais qui veulent sortir des conditions difficiles dans lesquelles ils vivent, ainsi que pour la communauté internationale qui surveille et attend une position libanaise unifiée pour l’aider à surmonter cette épreuve.

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