L’Arabie Saoudite attend des actes du Liban et non des paroles

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De source médiatique, on indique que les dirigeants saoudiens auraient informé le président français, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Riyad, attendre des actes et non seulement des paroles pour normaliser les relations avec le pays des cèdres.

Ainsi, pour l’heure, la paralysie du gouvernement Mikati III en raison de la crise judiciaire pourrait retarder l’adoption de ces mesures jugées nécessaires. Il s’agirait notamment de prendre des mesures de contrôle des frontières libanaises afin de lutter contre le trafic de drogue à destination des états du golfe ou encore de faire pression sur le Hezbollah dans le cadre de l’enquête portant sur l’explosion du port de Beyrouth et dans lequel 2 proches du président de la chambre Nabih Berri, allié du mouvement chiite, seraient impliqués.

En Arabie saoudite, nous avons eu une discussion franche et utile avec le prince héritier Mohammed ben Salmane sur nos priorités politiques : sécurité et stabilité dans la région avec une attention particulière au Liban. Nous avons appelé le Premier ministre libanais et avons pris ensemble des engagements : travailler ensemble, soutenir les réformes, et permettre au pays de sortir de la crise et préserver sa souveraineté. Ma visite a aussi été l’occasion d’aborder toutes nos coopérations économiques et culturelles pour accompagner le pays dans sa transformation.

Emmanuel Macron à l’issue de sa visite dans le Golfe

Parallèlement, l’ambassadrice française en poste au Liban s’est rendue auprès du chef de l’état, le général Michel Aoun, pour l’informer des résultats de la tournée d’Emmanuel Macron. Elle indique que cette visite constitue un premier pas et que l’Arabie Saoudite et les autres états sont prêts également au compromis avec le pays des cèdres. Cependant, le Liban doit également oeuvrer et prouver sa crédibilité via les réformes jugées nécessaires par la communauté internationale.

Aussi, la France exigerait, comme la communauté internationale, la tenue des élections parlementaires et présidentielles l’année prochaine conformément au calendrier électoral.

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