Le délit de l’incohérence.

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Les paroles, commentaires, analyses, recherches et déclarations que transmettent les médias ne surprennent plus. On le sait: La terre s’aplatit comme des mains jointes. Elle prie pour que le bleu du ciel nous garde des orages sévères, dévastateurs du sol et des populations. Des états “civilisés”, violent l’environnement au nom du progrès et de l”industrialisation. Les conditions climatiques inquiètent le monde, malgré de timides résolutions préventives. La crédibilité de personnes “responsables”, baisse progressivement au rythme de mots répétés, d’actes réduits, de suites souvent incertaines et parfois contradictoires! Le souci du mot; initié, réfléchi, signifiant, émanant d’une pensée claire,  échangé de façon décente et responsable, ne pèse plus que rarement. Le “choix ” de se comporter, se fait couramment, selon des préjugés standardisés, telle une douce camisole de la conscience. Libérer l’esprit et le corps de cette tutelle de l’acceptable et de l’intolérable, exige un avis différencié libre  et critique, non formaté au gré des gérants de la société de consommation. Ces marchands de perspectives, véhiculent un avenir séduisant, imagé et mentalisé. Il peut obséder le consommateur, et fausser la perception de l’essentiel pour de nombreux individus.

Les “démocraties” en perte de sensibilité et d’humanisme, impliquent le pouvoir des rythmes occidentalisés selon un modèle de vie “idéal” pour certains. Il le serait beaucoup moins, lors de coexistences et de cohabitations à caractère religieux.

Pourtant La charte des droits de l’homme existe. Elle se trouve, quelque part sur une page, dans un livre parmi d’autres. Elle concerne la dignité et le droit de civilité qui restent hypothétiques, pour tant de personnes.

Tristement, le choix de vivre en cohérence avec nos convictions rappelle un temps passé. Il a concerné des penseurs pertinents, une Jeunesse revendicatrice de paix et des idéalistes tenaces. Ils ont cherché à préserver et à défendre les qualités créatrices des hommes par une écoute et un dialogue engagés. Ils sont pourtant aujourd’hui des facteurs certes, sollicités verbalement, mais, rendus peu efficaces, en faveur de l’intérêt prioritaire accordé à des  stratégies aux visées: politique, économique et sociale.

Il y a heureusement ceux qui observent et constatent ce qui se déroule avec un sens critique. Ainsi, ” le grave état des représentants, des dirigeants, des conflits, des guerres, des peuples, du monde et de l’effrayant avenir, traduisent l’urgence à secourir un point essentiel: L’aspect strictement humain de la planète, pour la paix entre les hommes. Nier d’une part la souffrance, l’humiliation du prochain, la torture des individus, les massacres des populations et ne promouvoir d’autre part, froidement que la “civilité” du  citoyen dans sa région et son pays, sont d’insupportables incohérences et de honteuses insultes à l’humanité!”

Si, malgré tout, nous choisissons de garder l’efférente anesthésie des sens, démunie de l’intelligence, critique des inhumanités, il ne nous resteraient plus rien qu’un malheureux dessein. Celui d’appartenir au témoignage du dernier homme sur terre: “..mes semblables finiront par abolir la spécificité de l’humain!”

Joe Acoury

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