Le Président de la République, le Général Michel Aoun, a estimé que la présence des réfugiés syriens au Liban a épuisé le Pays des Cèdres, rappelant par ailleurs que celui “accueille le plus grand nombre de réfugiés syriens sur son sol par rapport à sa population et à sa petite superficie”.

Le chef de l’état s’exprimait devant le représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Liban, Ayaki Ito.

Selon le rapport, le Liban a ainsi hébergé un réfugié syrien pour 7 habitants fin 2019. Seul Aruba avec 1 réfugié pour les 6 habitants est devant le Pays des Cèdres.

Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés, le Liban compterait 916 156 réfugiés sur son sol fin 2019, contre 949 666, un an plus tôt. 910 600 réfugiés seraient d’origine syrienne.

Sur un plan plus global, les réfugiés originaires de la Syrie seraient les plus nombreux avec 6.6 millions de personnes.

Les réfugiés internes en Syrie seraient également au nombre de 6.15 millions de personnes

Lire le rapport (en anglais)

rapport-UNHCR-Liban

384 000 réfugiés syriens auraient privé 270 000 ressortissants libanais de leurs emplois, estimait un rapport du HCR publié en 2018. Cela concernait plus particulièrement les emplois sous-qualifiés notamment dans le secteur des services et cela en dépit des régulations actuelles qui en restraint l’accès alors que le Pays des Cèdres commençait à sombrer dans la crise économique qui le touche depuis.

Les infrastructures libanaises sont également très impactées par une telle pression démographique. Ainsi, de nombreux cours d’eaux sont pollués. 
Par exemple, l’ancien Ministre précédent de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, César Abi Khalil, avait indiqué en 2018 que la population libanaise serait privée de 3 heures d’électricité quotidiennement en raison de la consommation induite par cette présence.

Un commentaire?