Selon the Economist Intelligence Unit (EIU), le Liban devrait remettre à zéro la totalité de son modèle économique entre 2020 et 2024 après avoir déclaré un état de défaut de paiement en mars dernier.

Dans un premier temps, le pays des cèdres devrait ainsi se concentrer sur la résolution des difficultés immédiates comme la dette publique, la réforme des comptes budgétaires et la restructuration du secteur bancaire.
La publication note également que le pouvoir d’achat devrait être largement affecté au cours de cette période. Une contraction importante de l’économie devrait se produire durant cette phase. Le rapport notre que l’impact de l’épidémie du Coronavirus devrait encore aggraver la situation.

Ainsi, l’EIU estime que les crises politiques, économiques et financières devraient encore s’aggraver en 2020, amenant à une récession économique de 11.3% en 2020 et de 0.3% en 2021.

Cependant, la hausse des prix du pétrole entre 2022 et 2024, estimée à 62 USD le baril, devrait soutenir l’activité économique au Liban avec un possible retour à la croissance économique à partir de cette date. La moyenne annuelle de croissance économique serait estimée à 2.7%. Toutefois, elle devrait être redevable aux règlements et ajustements que devraient mener les autorités politiques, avec l’application de réformes économiques conditionnant l’aide internationale.

Aussi la croissance économique devrait s’accélérer à partir de 2024, à hauteur de 3.1%, suite à l’injection de l’aide internationale et du développement du secteur des hydrocarbures au Liban. Les dépenses du secteur privées devraient également soutenir l’activité économique.

La dévaluation de la livre libanaise devrait augmenter le taux d’inflation à son maximum de 16.8% en 2020. Ce taux aurait pu être plus marqué s’il n’y avait pas eu une chute importante des prix du pétrole en mars. Aussi la chute de la demande devrait avoir des effets déflationnistes limitant l’inflation.
La pression sur les prix devrait diminuer entre 2022 et 2024

Côté balance commerciale, elle devrait se réduire en raison d’une part de la baisse du court des prix du pétrole et de l’amélioration de la compétitivité du Liban.

Parmi les secteurs les plus impactés en 2020, le secteur du tourisme devrait continuer à souffrir en raison de l’épidémie actuelle. La baisse du soutien financier de la diaspora devrait également se manifester ou encore ceux des pays arabes en raison de la variation des prix du pétrole.

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