La délégation du Fonds Monétaire Internationale actuellement au Liban aurait posé 3 conditions préalables pour accorder une aide alors que le pays des cèdres traverse une grave crise économique considérée comme étant l’une des pires crises depuis la moitié du XIXème siècle.

Le FMI souhaiterait ainsi que les autorités politiques et monétaires mettent en oeuvre 3 conditions préalables à toute reprise des négotiations interrompues depuis l’année dernière.

Il s’agirait d’abord d’unifier les taux de change, le fonds considérant que la multiplication des taux de change est similaire à la corruption, certains intérêts profitant ainsi d’importantes marges réalisées au détriment de la population.

Par ailleurs, le FMI souhaiterait également que les dépenses publiques et notamment dans le secteur de l’électricité publique soient rationnalisées. Il s’agirait désormais de vendre au moins à prix coutant le courant fourni à la population et ainsi arrêter les pertes de l’EDL. Cette condition ferait écho à celle présentée par la Banque Mondiale qui exigerait des mesures similaires pour financer le programme d’importation de gaz et d’électricité en provenance d’Egypte et de Jordanie.

Dernière condition, le FMI souhaiterait l’adoption du budget 2022 avant la fin de cette année. Dans ce budget, devraient figurer les éléments indispensables de réformes de la politique économique et fiscale afin de réduire le déficit public. Le FMI souhaiterait même que celui-ci soit totalement comblé en 2023. Pour se faire, le gouvernement devrait modifier à la hausse le tarif du dollar douanier et améliorer la collecte des impôts.

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