Les travaux visant à élargir le tronçon Tabarja – Nahr Kalb de l’autoroute Jounieh Beyrouth semblent avoir débuté avec la destruction d’immeubles situés sur ses bords.

Attendus depuis le mois de juillet, ces travaux visent à ajouter une voie de circulation de chaque côté sur la portion de l’autoroute entre Nahr Kalb et Tabarja ainsi que de créer une ligne de service séparée, afin de la transformer en véritable autoroute fermée. Peut-être également qu’une voie d’accès aux magasins situés de chaque côté sera créé afin de les séparer de l’infrastructure routière.

Ainsi au niveau de la localité de Sarba, un immeuble ancien a été détruit par les pelleteuses comme on peut le voir sur la photographie illustrant l’article.

Ce projet avait déjà été présenté en 2006 et avait fait l’objet d’une expertise d’une société française mais avait été remis en raison des crises politiques et de difficultés financières. Notamment, il avait été critiqué par les propriétaires d’établissements situés de chaque côté de l’autoroute qui craignent une diminution de leur clientèle et qui exigeaient certaines compensations pour un montant qui atteignait, selon certaines sources plus de 500 millions de dollars. Pour l’heure, il n’est pas question qu’ils puissent être indemnisés, l’extension de leurs établissements ayant été jugés illégaux.
Tout comme des incertitudes concernent aujourd’hui son impact réel sur la circulation, cet élargissement pourrait en effet, ne pas suffire à mettre fin aux embouteillages chroniques de la région puisque, depuis 2006, une large augmentation du trafic a été constaté.

Financés par un prêt de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour un montant de 75 millions de dollars, les travaux devraient durer 2 ans et demi et ont été attribués sur la base de 9 critères à 2 entreprises libanaises, Consolidated Engineering and Trading et A.R. Hourie Enterprises suite à un appel d’offre pour la modique somme de 52 millions de dollars, effectué par le Conseil de Développement et de Reconstruction (CDR). 16 entreprises participaient à cet appel d’offre.

Pour rappel, une étude effectuée il y a quelques années indiquait que les embouteillages coûtaient à l’économie libanaise plus de 3 milliards de dollars annuellement, en terme d’heures de travail perdues notamment. 

Un commentaire?