La réunion entre le Président de la Chambre Nabih Berri et le premier ministre désigné Saad Hariri. Crédit Photo: Parlement Libanais

Saad Hariri a dénoncé l’exploitation des victimes de l’explosion du Port de Beyrouth qui interviendrait selon lui, à la veille des premières commémorations de ce drame qui a fait plus de 200 morts et 6500 blessés.

Pour rappel, certains proches de Saad Hariri seraient également mis en cause par le juge Tarek Bitar en charge de l’enquête, notamment son ancien ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk mais aussi l’ancien directeur du port de Beyrouth Hassan Koreytem.

Ainsi, l’ancien premier ministre estime qu’il y a des “directives populistes sur la voie judiciaire pour dissimuler la vérité”, appelant l’appareil judiciaire à se “libérer la justice des duels politiques et des jugements des médias” au lieu de se “lancer dans des campagnes électorales et de corrompre l’opinion publique libanaise avec une justice sur demande”.

L’ancien premier ministre a ainsi estimé que le Tribunal Spécial pour le Liban a mis à la lumière les circonstances de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, son père mais que l’identité des personnes ayant assassiné Kamal Joumblat, Rachid Karamé, Renee Mouawad, Dany Chamoun, Elie Hobeika, le Mufti de la république Hassan Khaled, ou encore Nazim al-Qadri reste inconnu. Il.a également évoqué les enquêtes concernant d’autres victimes d’attentats dont Walid Eido, Samir Kassir, Gebran Tueni, George Hawi, Pierre Gemayel, Antoine Ghanem, François Hajj, Mohammed Shatah, Wissam al-Hassan, Wissam Eid et “des dizaines d’autres crimes”.

Il n’y a pas de justice sans responsabilité, pas de responsabilité sans vérité, et pas de vérité sans une enquête internationale transparente ou la levée des immunités – toutes des immunités du haut de la pyramide vers le bas

Saad Hariri

L’ancien premier ministre a conclu en exprimant sa solidarité avec les familles des victimes et soulignant qu’il s’agit d’une journée de deuil nationale.

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