Liban: 10ème commémoration de l’Assassinat de Rafic Hariri

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C’est avec la présence exceptionnelle de l’Ancien Premier Ministre Saad Hariri que le mouvement du 14 Mars a commémoré au Biel le 10ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien Premier Ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005. Parmi les personnalités présentes, l’ancien Président de la République, Michel Sleiman, le député Abdellatif Zein, représentant le chef du Parlement, Nabih Berri, le Premier ministre actuel Tammam Salam, le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea et son épouse, la députée Setherida Geagea, une délégation du Courant Patriotique Libre, présidée par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, ainsi que d’autres personnalités politiques et dignitaires religieux de premier plan ainsi que le Président Palestinien, Mahmoud Abbas, l’ancien ministre des Finances du Koweït, Bader Hmaydi et l’ancien Président turc, Abdullah Gül.

S’exprimant à l’occasion de cette cérémonie, l’Ancien Premier Ministre Saad Hariri a tout d’abord rendu hommage à l’Arabie Saoudite et au nouveau souverain le Roi Salman, exprimant “sa loyauté” aux nouvelles autorités saoudiennes. Il a également accusé sans le nommer le Hezbollah d’être à l’origine de la guerre israélo-libanaise de 2006 et le Président Syrien Bachar el Assad de détruire son pays. L’ancien premier ministre a toutefois souligné qu’il ne faut pas perdre espoir, citant les exemples, selon lui de l’Égypte ou de la Tunisie qui luttent contre le fondamentalisme sur leurs propres territoires.

Saluant l’action du premier ministre Tamam Salam qui a évité au Liban de connaitre un vide institutionnel, Saad Hariri a également souligné que le dialogue entamé entre le Courant du Futur et le Hezbollah est une nécessité afin de faire face aux différents défis que le Liban traverse actuellement, notamment pour mettre fin à l’absence du siège de la Présidence de la République, tout en estimant nombreux les différents avec le mouvement chiite, citant notamment le tribunal international pour le Liban, la questions des armes et du conflit israélo-libanais et de la guerre civile syrienne. Saad Hariri a également critiqué le Hezbollah pour ne pas avoir remis au TSL les personnes accusées de l’assassinat de son père. L’ancien premier ministre a rejeté l’appartenance du Pays des Cèdres à tout axe régional, accusant l’Iran d’être à l’origine de l’implication du Hezbollah dans le conflit syrien.

Abordant la question du conflit entre sunnites et chiite, l’ancien premier ministre estime que ce dernier aurait pour origine:

Premièrement: le refus du Hezbollah de livrer les suspects dans l’assassinat du premier ministre Rafic Hariri. Deuxièmement: la participation du Hezbollah à la guerre syrienne. Troisièmement: la distribution d’armes sous la dénomination des Brigades de la Résistance. Quatrièmement: le sentiment du reste des Libanais qu’il y ait des régions et des groupes sur lesquels aucun plan ou loi peut être appliqué.

Rappelant l’attachement du courant du futur et du 14 mars à l’état et à l’Armée Libanaise, Saad Hariri a conclu en rappelant son attachement au projet politique de l’ancien premier ministre Rafic Hariri.

L’intégralité du discours de Saad Hariri est disponible ici en format PDF: Discours Saad Hariri

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