Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.
Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.

L’annonce de la constitution du prochain gouvernement libanais semble être reportée aux calendes grecques, alors qu’est également évoqué un report de la visite du président français Emmanuel Macron en raison de l’absence d’un cabinet fonctionnel.

Nabih Berri aurait coordonné ses efforts avec le Président de la République Française Emmanuel Macron qui a appelé à la formation d’un gouvernement d’union nationale qui pourra conduire les réformes nécessaires afin de débloquer l’aide économique internationale. Aussi, la visite d’Emmanuel Macron à l’occasion du centenaire de la proclamation du Grand Liban et qui devait intervenir le 1er septembre pourrait être également remise, faute d’un gouvernement fonctionnel.

Ainsi, les efforts du Président de la Chambre Nabih Berri, qui vise à ramener l’ancien premier ministre Saad Hariri au Grand Sérail se seraient heurtés à plusieurs refus, notamment du Courant Patriotique Libre d’une part mais également des Forces Libanaises ou encore du Parti Socialiste Progressiste pourtant alliés à Saad Hariri. Les Forces Libanaises, par l’intermédiaire du député Pierre Abou Assi, estiment ainsi que l’ancien premier ministre est également responsable de la crise économique que traverse actuellement le Liban. Il s’agira donc de décider non pas en fonction de l’identité du prochain premier ministre mais de la composition du prochain gouvernement et de son programme.

Pour l’heure, Nabih Berri mais aussi le CPL et le Hezbollah rejettent l’idée d’organiser des élections législatives anticipées, demandant la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Leurs adversaires politiques demandent la formation d’un gouvernement neutre de spécialistes et des élections législatives anticipées.

Par ailleurs, Saad Hariri lui-même n’a pas encore officialisé sa candidature, indiquant refuser de former un gouvernement incluant des représentants des partis politiques.

Egalement, les dates des consultations parlementaires pourtant obligatoires pour désigner un prochain premier ministre n’ont toujours pas été rendues publiques par la Présidence de la République qui souhaiterait ainsi que les différents partis politiques négocient quant à l’attribution des différents postes ministériels préalablement à la nomination du prochain locataire du Grand Sérail.