D’importantes queues ont lieu devant chaque station essence encore ouverte de la capitale Beyrouth et dans les régions limitrophes, en dépit des propos qui se voulaient rassurants hier du représentant du syndicat des pompistes Georges Brax de l’arrivée imminente sur le marché d’une importante quantité de carburants.

Des bagarres ont même eu lieu devant les pompes à essence, rapportent certains témoins en raison de désaccords sur la quantité donnée à chaque automobiliste, quelques fois pour 30 000 LL, d’autres fois pour 20 000 LL quand les pompes ne sont pas fermées.

Les automobilistes libanais craignent ainsi que ces pénuries d’essence soient de plus en plus nombreuses. Ils craignent également d’importantes hausses des prix des carburants ces prochains jours alors que le programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité devrait s’achever faute de devises étrangères disponibles de la part de la Banque du Liban en dépit des propos également rassurants du premier ministre sortant Hassan Diab qui démentait tout arrêt avec la mise en place de cartes de rationnement.

Pour leur part, les sociétés importatrices de carburants ont indiqué faire face à des difficultés financières dans l’obtention des crédits nécessaires de la part de la Banque du Liban. Ils accusent ainsi la banque centrale de ne pas débloquer assez rapidement les sommes préalables au déchargement de tankers pourtant présents au large des côtes libanaises.

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