Une étude publiée par la Banque Mondiale estime que le produit intérieur brut du Liban devrait reculer de 9.5% en 2021. Cette étude prend en compte différents facteurs, comme les effets de l’épidémie du COVID19 mais aussi un minimum de stabilité politique et sécuritaire et la formation d’un gouvernement.

Cependant, le scénario de la récession actuelle du Pays des Cèdres pourrait être assez hasardeux en raison de l’absence de gouverneur et de politique économique définie pour mener les réformes nécessaires.

Le PIB par habitant pourrait également décroitre en parallèle de l’augmentation de la proportion des personnes les plus vulnérables à la crise économique. Tous les groupes sociaux locaux sont ainsi concernés par une baisse du pouvoir d’achat mais également par le chômage. 40% de la population active serait ainsi actuellement sans emploi contre 28% lors de la période pré-pandémie.

Cette situation a été induite par une dépression économique dû à des politiques économiques inadéquates et aggravée par l’épidémie du COVID19 et l’explosion du port de Beyrouth, notent les auteurs de ce rapport.

Cette information fait déjà suite à une contraction de 20.3% de l’économie libanaise en 2020, alors que la détérioration de la livre libanaise face au dollar aurait atteint 129% en 2020. La masse monétaire aurait augmenté de 227% et le taux d’inflation aurait atteint 84.3%.

Le secteur bancaire également est touché avec le quasi-arrêt des prêts et est incapable à attirer des dépôts. Pour l’heure, l’ajustement des pertes bancaires s’effectue au détriment des petits déposants et des petites et moyennes entreprises.

L’impact social est important, avec plus de moitié de la population vivant désormais sous le seuil de pauvreté et des pénuries alimentaires pour 41% de la population ou encore des difficultés à se soigner pour 36% des personnes interrogées contre 25% lors de l’enquête précédente.

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