Des informations parcellaires font état d’un projet visant à mettre fin à la production d’électricité à la centrale de Zouk. Sa fermeture serait toutefois conditionnée à la construction de 2 centrales, dont une à Salhata à proximité de la ville de Batroun, au Nord Liban.

La centrale de Zouk Mosbeh est régulièrement mise en accusation pour la pollution qu’elle génère au niveau des localités de Beyrouth et de Jounieh. Les autorités publiques avaient cependant indiqué avoir diminué de 80% cette pollution en 2015 suite à l‘installation de nouveaux filtres.

Le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques envisagerait également de fermer la centrale de Jiyyeh ainsi que les unités de production de Zahrani, qui seraient alors remplacées sur le même site 18 mois après adoption de ce plan.

Quant à la centrale de Deir el Ammar, elle pourrait finalement entrer dans une phase opérationnelle, indiquent ces mêmes sources. Il s’agirait cependant alors de se fournir en gaz depuis l’Egypte.

La mise en place de ce plan serait également conditionnée à la remise en état du réseau de distribution d’électricité et à la mise en place de nouveaux compteurs intelligents et connectés destinés à réduire les vols. Ce volet serait financé par la Banque Mondiale à hauteur de 400 millions de dollars.

Le Premier Ministre Libanais avait annoncé en janvier dernier, vouloir mettre en place un nouveau plan d’ici 3 mois visant à réduire le rationnement en électricité qui touche le Liban depuis la fin de la guerre civile.

Le gouvernement oeuvrerait à ce que ces centrales soient opérées par les entreprises qui les construiront dans le cadre d’un partenariat entre secteurs publics et privés, avec pour objectif d’acheter leurs productions à 8 cents le kilowatt. Cette électricité pourrait alors être vendue aux particuliers et industriels à 14 cents le kilowatt permettant ainsi de réduire le déficit budgétaire accumulé lors des années précédentes en raison des subventions accordées par l’état à l’Electricité du Liban (EDL).

Pour rappel, le coût de production du kilowatt est actuellement estimé à 17 cents pour être revendue à 9 cents aux consommateurs.

Un plan différent de celui présenté lors de la conférence d’Aide CEDRE

Lors de la conférence d’aide au Liban qui s’était déroulé à Paris en mai 2018, le Premier Ministre Saad Hariri avait présenté un plan quelque peu différent. Il s’agissait avant tout d’augmenter la productivité de l’économie libanaise en diminuant les coûts pour les entreprises et les foyers.

Selon les documents présentés lors de la conférence, une partie était financée par le secteur privé, à l’exception d’une usine de production non spécifiée. Il s’agissait aussi de faire entrer le Liban dans une nouvelle aire, avec des énergies dites propres, solaires et éolienne.

Le Liban ne fournit actuellement que 2066 MW pour une demande de 3400 MQ au maximum et en moyenne pour une demande de 2945 MW selon les documents fournis.

Il s’agissait alors de réhabiliter les structures existantes notamment à Zouk et de construire de nouvelles structures, à Salata et à Zahrani pour 1000 MW. En attendant, l’état – toujours selon CEDRE – comptait louer 2 navires pour fournir 825 MW supplémentaires.

À ces unités thermiques, le gouvernement envisageant de rajouter 450 MW d’énergie photovoltaïques, 450 MW d’énergie éolienne et 473 MW d’énergie hydrauliques.

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