Les carrières de Pierre Fattoush vues depuis les fermes de Taanayel. Crédit Photo: François el Bacha
Les carrières de Pierre Fattoush vues depuis les fermes de Taanayel. Crédit Photo: François el Bacha

Le Ministre de l’Industrie Waël Abou Faour a décidé de la fermeture de la cimenterie controversée d’Ein Dara appartenant à Pierre Fattoush.

Les habitants de la localité d’Ein Dara, dans les hauteurs du Caza d’Aley luttaient depuis 2015 contre l’installation de cette cimenterie estimant qu’elle impacterait non seulement l’environnement du village mais également celle de la région et de la ville de Zahle en raison du passage à ce niveau de nappes phréatiques alimentant de nombreux foyers.

Cette cimenterie a été installée en 2017 dans cette localité en dépit de violations du code de l’environnement.

En début du mois de mars, les habitants d’Ein Dara avaient manifestés devant le Ministère de l’Industrie, demandant la révocation du permis d’exploitation de cette cimenterie. Les responsables municipaux, par l’intermédiaire du chef de la localité Fouad Heidamous, avaient accusé Pierre Fattoush d’avoir obtenu illégalement ce permis, “de fraudes, de détruire l’environnement et de polluer les eaux souterraines”. Il a également estimé qu’Ein Dara figure désormais à la 11 ème place du classement des localités libanaises les plus polluées en raison de la présence de carrières et de cette cimenterie.

La décision de Waël Abou Faour a été saluée par de nombreux politiciens ce dimanche qui ont souligné le travail effectué par les activistes issus de la société civile contre cette cimenterie.

Elle intervient également alors que les autorités libanaises ont décidé d’appliquer strictement les régulations concernant certaines industries et plus particulièrement les plus polluantes.

Ainsi, en début du mois de mars, la nouvelle ministre de l’intérieur, Raya Hassan, a pris la décision de suspendre les activités de plusieurs carrières appartenant à des cimenteries, situées dans la région de Koura au Nord Liban suite également à des plaintes déposées par des activistes.

Selon les autorités, les exploitants possédant “des permis légaux” et ne violant pas les cahiers des charges d’exploitations ne seront pas inquiétés.

Cependant, les carrières, cimenteries ou exploitations industrielles qui ne répondent pas à ces critères environnementaux pourraient faire l’objets d’amendes sévères voir de la fermeture de leurs exploitations.

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