Le syndicat des propriétaires de stations essence ont annoncé la suspension de leur grève générale annoncée hier en début de soirée.

Cette décision faisait suite à plusieurs mouvements de grèves préalables pour les mêmes raisons, la dernière ayant été suivi par 97% des stations essence, le 17 septembre dernier.

À l’annonce du mouvement de grève, plusieurs milliers d’automobilistes se sont rendus hier soir dans les stations essence dans un mouvement de panique, avec de longues files d’attente, à certains endroits.

Les pompistes entendaient ainsi protester contre la pénurie en devise étrangère qui impacte leurs marges de profit et qui les empêche de procéder aux achats nécessaires en essence.

De nombreux acteurs économiques soulignent que le refus des banques à procéder à l’échange de leurs livres libanaises en dollars met en péril leurs commerces. Il s’agit notamment du cas des minotiers dont les stocks s’établissent désormais plus qu’à 2 mois de consommation, ou encore des importateurs de médicaments qui indiquent faire face aux mêmes refus de la part des banques.
Pour sa part, le gouverneur de la Banque du Liban a réfuté toute pénurie en dollars, mettant les difficultés à s’en procurer sur des causes logistiques concernant les établissements financiers privés.

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Face au refus des banques, les propriétaires des stations essence, les minotiers ou encore les importateurs de médicaments sont obligés à recourir aux changeurs locaux. Le taux officiel d’une livre libanaise pour un dollars étant normalement à 1507 LL, ces derniers acceptent désormais un taux non officiel qui atteint parfois même 1 600 LL pour un dollars, faisant craindre une dévaluation de la monnaie locale.

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