Une fois n’est pas coutume, la banque d’investissement Morgan Stanley, qui avait durement jugé précédemment la situation économique libanaise, a estimé que le Pays des Cèdres a fait des progrès substantiels dans la réduction des déficits publics pour les 4 premiers mois de l’année.

Cette annonce intervient alors que le Ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, avait indiqué que le déficit budgétaire serait en baisse de 28% pour les 4 premiers mois de l’année 2019. 

Le déficit budgétaire aurait ainsi atteint 1.38 milliards de dollars sur les 4 premiers mois au lieu de 1.91% à comparer à la période correspondante de 2018.

Plus de précisions

La banque reconnaîtrait également que la croissance des dépôts des banques privées permet aux autorités publiques de mieux gérer le déficit budgétaire actuel

Ainsi la balance des paiements serait positive de 23 millions de dollars pour les 4 premiers mois de 2019, contre un déficit de 365 millions de dollars lors de la période correspondante en 2018.

Selon Morgan Stanley, 1.1 milliards de dollars auraient été rapatriés au Liban au cours des 4 premiers mois de l’année. Ces dépôts auraient amélioré la situation des réserves monétaires détenues par la Banque du Liban (BDL) pour un montant de 630 millions de dollars pour les 6 premiers mois de l’année.

Pour rappel, le parlement libanais vient d’entériner le budget 2019, en dépit de l’annonce par la Présidence de la République du renvoi de ce budget en raison de son l’article 80 stipulant l’emploi de personnes ayant réussi le concours de la fonction publique mais qui déséquilibreraient les équilibres religieux en son sein.

Il s’agirait notamment de réduire le déficit budgétaire en théorie à 6.59% du PIB pour 2019. Le contrôle des déficits publics constitue une condition préalable au versement des fonds du plan d’aide intitulé CEDRE par la communauté internationale.

Morgan Stanley estime que la mise en application du budget 2019 et la lutte contre les déficits publics pourrait constituer un facteur bénéfique à la confiance tant de la part des investisseurs internationaux et contribuer au retour des fonds des ressortissants libanais expatriés lors de la crise du début de l’année.

Cependant, la banque d’investissement souligne également que les taux d’intérêts sur les obligations demeurent élevés.

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