Le président de la république, le général Michel Aoun, a estimé ce dimanche qu’un système de corruption contrôle toujours le Liban et sa population.

Le fait de déjouer tous les plans proposés pour la relance financière et économique, ou l’échec à le concevoir en premier lieu, signifie une chose, c’est que le système corrompu qui contrôle toujours le pays et le peuple craint la responsabilité et la pénalisation. (…) S’abstenir d’identifier les pertes financières et de les répartir entre la banque centrale, les banques et l’État a conduit à deux choses dangereuses : la première est de dissimuler les responsables de la situation financière du pays, et la seconde est d’accabler le peuple seul avec l’effondrement financier.

Le général Aoun, le 5 septembre 2021.

Il s’agit, selon le chef de l’état, de faire connaitre à la population de savoir qui les humilie quotidiennement et les empêche d’utiliser leurs dépôts bancaires. le Président de la République a ainsi estimé que les déposants sont actuellement volé.

Cette information intervient alors qu’un bras-de-fer est actuellement en cours entre le Président de la République et le Premier ministre désigné quant à l’attribution du ministère de l’économique dont le représentant devrait siéger auprès du ministre des finances lors des négociations à venir avec le Fonds Monétaire International. Ces négociations ont rapidement achoppé sur le chiffrage des pertes du secteur bancaire, avec l’activation par l’Association des Banques du Liban, de ses relais parlementaires. Ces derniers ont ainsi pu minimisé les pertes estimées alors qu’elles étaient à priori exactes pour le FMI.

Les banques libanaises et la Banque du Liban sont ainsi accusées d’avoir volontairement sous-estimé les pertes du secteur afin de minimiser le possible bailout de leurs actionnaires au détriment des déposants qui assumeraient ainsi l’essentielle des pertes estimées dernièrement à plus de 103 milliards de dollars par une agence de notation.

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