Plusieurs dizaines de personnes blessées dans des heurts devant le domicile du ministre de l’intérieur

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Plusieurs dizaines de personnes dont 20 membres des Forces de sécurité intérieure et un nombre indéterminé de civils ont été blessés dans des heurts qui ont eu lieu ce mardi 13 juillet au soir au domicile du ministre sortant de l’intérieur Mohammed Fahmi.

Depuis les incidents d’hier, Mohammed Fahmi a donc quitté son domicile de Koreytem, direction Yarzeh.

Les manifestants, entendaient protester contre le refus du ministre de l’intérieur à permettre au juge d’investigation Tarek Bitar d’interroger le directeur général de la Sureté Générale, le Général Abbas Ibrahim dans le cadre de l’enquête portant sur l’explosion du Port de Beyrouth, plus de 11 mois après ce drame qui a fait plus de 200 morts et 6000 personnes blessées.

Venus avec les portraits de leurs proches décédés et des cercueils symboliques, ils accusent ainsi les autorités libanaises de vouloir enterrer ce dossier où seraient impliqués de nombreuses personnalités politiques. Outre le directeur de la sureté générale, le juge entend également interroger 4 anciens ministres dont 3 députés actuels: l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil et l’ancien ministre des travaux publics Ghazi Zoaiter, tous 2 proches du président de la chambre des députés Nabih Berri, mais également l’ancien ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk, membre du courant du futur du premier ministre désigné Saad Hariri. Egalement, le premier ministre sortant Hassan Diab, l’ancien ministre des transports Youssef Fenianos, l’ancien commandant de l’armée libanaise Jean Kahwaji sont demandés devant le magistrat en charge d’instruire le dossier.

Ce vendredi, le refus du ministre de l’intérieur à permettre l’interrogatoire du général Abbas Ibrahim a entrainé un recours devant la cour de cassation à la demande du juge Tarek Bitar. Par ailleurs, un bras-de-fer entre le magistrat et le parlement est en cours, après que le bureau du parlement et de la commission parlementaire de l’administration et de la justice ait demandé un complément d’informations au sujet des faits reprochés aux parlementaires actuels. Tarek Bitar a refusé de donner ces informations, jugeant qu’elles pourraient être utilisées par ces derniers au détriment de l’enquête.

Cette information intervient alors que le prédécesseur du juge Tarek Bitar, le juge Fadi Sawwan aurait fait l’objet de certaines menaces, indiquent certaines rumeurs alors qu’il avait tenté d’interroger les anciens ministres Ali Hassan Khalil, Ghazi Zoaiter et Youssef Fenianos. Il s’était ensuite vu être retiré le dossier au motif de

Du gaz lacrymogène utilisé contre les manifestants

Les forces de sécurité intérieure ont utilisé du gaz lacrymogène après que des manifestants aient tenté de pénétrer dans l’immeuble où se trouve le domicile du ministre. Des coups de matraque ont également été donnés aux manifestants.

D’importants dégâts sont constatés sur place dans l’entrée de l’édifice alors que La Croix Rouge a indiqué avoir mobilisé 4 ambulances hiers.

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