Le logo du quotidien Al Akhbar
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Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé aurait accusé les banques privées d’avoir fait disparaître les dépôts des déposants en n’ayant pas su gérer les risques, indique le journal Al Akhbar. Ces propos auraient été tenus lors de la réunion qui s’est déroulée au Palais Présidentiel de Baabda.

Le quotidien accuse également le gouverneur de la banque centrale de ne pas souhaiter financer les carburants et les médicaments en dépit de l’approbation exceptionnelle obtenue auprès du Président de la République et du gouvernement. Il exigerait ainsi l’adoption d’une loi afin de pouvoir mobiliser les réserves financières obligatoires de la Banque du Liban.

Pour l’heure, Riad Salamé refuserait également de révéler les montants exacts des devises dont disposerait la Banque du Liban. Face à cette information et suite à ses exigences, des doutes sur la capacité réelle de la Banque Centrale se font de plus en plus entendre alors que le quotidien estiment que 80 milliards de dollars des sommes des déposants auraient été dépensés pourtant sans loi. Il s’agirait selon Al Akhbar de couvrir ainsi le détournement de ces sommes par un cadre législatif sous le prétexte de pouvoir fournir de l’essence et des médicaments via le recours aux réserves obligatoires et au taux de change de 3 900 LL/USD au lieu de 1 500 LL/USD.

Pour l’heure, le gouverneur de la Banque Centrale, s’il a accepté de fournir des lignes de crédit nécessaires à l’achat des carburants, n’aurait pas accepté d’en faire autant pour l’Electricité du Liban.

Pire, estime Al Akhbar, la Banque du Liban ne disposerait plus des sommes nécessaires pour investir et plus que de 400 millions de dollars mobilisables. Les carburants ne pourraient être subventionnés qu’à hauteur de 150 millions de dollars toutes les 2 semaines, aurait-il même indiqué.

Quant à une question sur ce qui est advenu des dépôts, Riad Salamé aurait précisé que les Banques sont responsables des investissements qu’elles auraient effectuées et qu’ils auraient donc disparus et sans évoquer alors la responsabilité qui est la sienne comme autorité de tutelle des établissements bancaires, de la commission de contrôle des banques ou encore des autres organismes de régulations.

Al Akhbar accuse également la Banque du Liban de souhaiter transformer l’état en acheteur de devises étrangères sur le marché local au prétexte de rembourser ses dettes publiques.

Au cours de cette même réunion, un différend entre les chiffres du ministère de la santé et de la Banque du Liban serait même apparu au niveau des sommes déboursées pour les médicaments importés. Si le ministère de la santé évoque près de 600 millions de dollars de dépenses, Riad Salamé ne reconnaîtrait que 485 millions de dollars d’improbation de médicaments, estimant que la différence aurait été écoulée au marché noir.

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