Salim Saadé, député du Koura et membre du Parti social-national syrien, s’en est récemment pris à Riad Salamé, le gouverneur de la Banque Centrale (dans l’émission de Dania Husseini sur la chaîne de télévision OTV le 26 novembre 2020).

Le député, qui est membre de la Commission parlementaire des Finances et du Budget, a dit que le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) réfléchit toujours en courtier (« broker »), son expérience de base, et dans le cadre de Ponzi. 

La pyramide de Ponzi est un montage financier consistant à verser de l’argent à ses premiers clients grâce aux apports des nouveaux entrants dans le système qui est viable tant que les clients ou les placements affluent. Ces clients, anciens (qui maintiennent leurs placements) et nouveaux, sont attirés par des rendements élevés. L’organisateur prend généralement une commission sur chaque versement et s’enrichit donc rapidement. Lorsque les nouveaux entrants et les placements se font rares, la bulle éclate. Les seuls gagnants sont alors l’organisateur de l’arnaque lui-même et ceux qui ont quitté le navire alors qu’il était encore temps. 

Salim Saadé a étayé son propos en rappelant les dernières circulaires de Riad Salamé invitant ceux qui ont sorti leur argent à temps à en rapatrier une partie et leur promettant en échange des intérêts très élevés. 

La confiance dans le système a disparu mais Riad Salamé y croit visiblement encore.

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