Riad Salameh, governor of Lebanon's central bank, speaks to the Financial Times in his office in Beirut, Lebanon, on October 30, 2017. [Sam Tarling for the Financial Times]

Une association nommée “Cris des déposants” a porté une nouvelle plainte à l’encontre du gouverneur de la Banque du Liban. Cette plainte a été déposée devant le procureur de la république du Mont Liban, la juge Ghada Aoun.

Selon le communiqué publié par cette association, sont également visés par cette plainte, outre le Gouverneur de la Banque du Liban Riad Salameh, son directeur des opérations de trésorerie Mazen Hamdan , la commissaire au contrôle bancaire Maya Dabbagh, le président du syndicat des changeurs Mahmoud Al-Murad, et son prédécesseur Mahmoud Halawi, la « Halawi Exchange Company », Michel Mekattaf et son entreprise et différents changeurs.

Ils estiment ainsi que la Banque du Liban n’a pas mis en place et pris “des décisions dissuasives et protectrices des droits au milieu de la crise étouffante vécue par les Libanais, du chaos du prix du dollar, de l’effondrement gratuit de la livre”. Il s’agit également de ne pas perdre les droits des déposants.

Les déposants dénoncent qu’aucune décision judiciaire qualifiée de sérieuse “n’a été prise pour mettre fin à la spéculation financière et au commerce du dollar, et aux délits que cela implique de blanchiment d’argent, frappant la monnaie nationale, l’évasion fiscale, l’enrichissement illégal et d’autres choses”, alors qu’un certain nombre de responsables de ce secteur font l’objet de poursuites judiciaires au Liban et à l’étranger.

Ils appellent donc à l’accélération des enquêtes en cours au Liban, pour “empêcher de nuire davantage à l’économie nationale en prenant des mesures rapides à leur encontre, notamment : rapports de recherche et d’enquête, interdiction de voyager et dépôt du secret bancaire sur leurs comptes, les renvoyer à l’enquête et au procès, et prendre les mesures de précaution nécessaires en ce qui concerne les fonds mobiliers et immobiliers des défendeurs, en particulier ceux du gouverneur central et des changeurs de catégorie A.

Par ailleurs, ils ont rappelé que la juge convoque actuellement les dirigeants de la Banque Audi, de la SGBL et de la Byblos Bank.

Pour rappel, la précédente plainte contre les banques locales et leurs dirigeants avait été refusée en 2020 par le procureur général de la république, le juge Ghassan Oweidat après que celles-ci avaient annoncé un mouvement de grève générale suite à une décision du procureur financier Ali Ibrahim de geler leurs biens.

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