Le dirigeant du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, s’est exprimé ce lundi sur les ondes de la chaine de télévision Al Manar.
Il a ainsi estimé que les prochains jours seront déterminants pour la formation d’un prochain gouvernement et que les réunions qui se tiendront aujourd’hui, demain et mercredi rendront les choses plus claires. Il faisait allusion aux informations faisant état d’une rencontre prochaine entre le premier ministre désigné Saad Hariri et le Président de la République, le Général Michel Aoun.
Il y a une crise du système au Liban et la crise gouvernementale est le reflet de cette crise. Il y a aussi une crise politique, une corruption généralisée, des vols et DES MONOPOLES
Hassan Nasrallah, 5 juillet 2021
Sayyed Hassan Nasrallah s’en est également pris comme à son habitude aux Etats-Unis accusés d’imposer un état de siège au Pays des Cèdres empêché d’accéder à toute aide internationale. Il répondait ainsi à l’ambassadrice des Etats-Unis au Liban Dorothy Shea a mis en garde les autorités libanaises contre toute importation de carburants d’Iran comme proposé par le dirigeant du mouvement chiite.
Enfin concernant le dossier du port de Beyrouth, Hassan Nasrallah a regretté que les personnes qui devraient être prochainement accusées dont le premier ministre sortant Hassan Diab et les anciens ministres des finances Ali Hassan Khalil et des transports Ghazi Zoater, tous 2 membres du mouvement Amal, l’autre parti chiite, l’aient appris par voie de presse dans le cadre de l’enquête portant sur le drame du 4 août 2020 et qui avait fait plus de 200 morts et plus de 6000 blessés.
Hassan Nasrallah a également réfuté toute présence d’arme du Hezbollah dans l’enceinte du port de Beyrouth avant d’appeler le juge Tarek Bitar à publier dans les plus brefs délais ses conclusions à ce sujet.
“Nous rejetons toute exploitation politique de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth”, a conclu Nasrallah.
