La 19ème journée de manifestations est marquée par le retour des barrages démantelés la semaine dernière sur les principaux axes routiers, après un appel à la grève générale hier relayé par les différentes places où sont présents les protestataires.

Sont notamment bloqués, à Beyrouth, la Place Riad el Solh et la Place des Martyrs, le Ring Fouad Chéhab jusqu’à l’entrée du quartier de Gemmayzeh, ou encore vers le nord de la capitale Jal el Dib, Zouk, Nahr el Kalb et Ghazir. Au sud de la Capitale, l’accès à l’autoroute reste praticable en dépit de la présence de manifestants.

Ailleurs au Liban, à Saïda, l’Armée Libanaise a réussi à rouvrir les routes alors que les manifestants tentaient de bloquer l’accès au siège régional d’Ogero ou encore de la compagnie nationale de distribution des eaux. À Bohssas, elle a dû faire usage de balles en caoutchouc, blessant un manifestant. Des routes sont également coupées à Aley, Zahlé, Tripoli ou dans la Békaa.

Les protestataires entendent ainsi réagir à la contre-manifestation organisée par le Courant Patriotique Libre (CPL) qui souhaitait organiser ce dimanche, une démonstration de force, ainsi qu’à la décision du Président de la République de retarder les consultations parlementaires visant à nommer un nouveau premier ministre. Dénonçant l’ensemble de la classe politique et la corruption qui ravage les administration publiques, ils tentent ainsi de maintenir la pression.

Plusieurs manifestations ont également lieu devant des succursales des banques libanaises qui restent officiellement ouvertes en dépit de la situation. À Tripoli au Nord du Liban, une agence de la Banque Libano-Française a été forcée à baisser ses rideaux, indique une dépêche de l’Agence Nationale d’Information (ANI).

Dans certaines régions, les écoles et les universités ont décidé de fermer leurs portes alors que dans la Békaa, la situation semble normale.

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