Le déblocage de la crise gouvernementale libanaise dépendrait de plusieurs facteurs dont la visite du président de la république, le général Michel Aoun au Qatar, celle de Najib Mikati au Vatican et du président Français Emmanuel Macron en Arabie saoudite et au Qatar.

Le président français devrait ainsi évoquer le dossier libanais et tenter de convaincre Riyad de mitiger la crise actuelle, en dépit du fait que les autorités françaises aient pris conscience que les chances d’obtenir un résultat auprès de leurs homologues saoudiennes soient quasi nulles.

L’Arabie saoudite, le Koweït mais également les Émirats arabes unis et Bahreïn ont vivement réagi début novembre aux propos du ministre de l’information Georges Cordahi précédent d’un mois la nomination d’un nouveau gouvernement au Liban. Il avait alors accusé l’Arabie saoudite de mener une guerre d’agression au Yémen. Riyad mais également ses alliés avaient alors décidé d’expulser les ambassadeurs du Liban présents sur leurs territoires et rappeler le leur de Beyrouth. Le royaume saoudien a depuis également interdit les importations en provenance du Liban et certains pays ont également décidé de limiter l’octroi de visas en faveur des ressortissants libanais désirant s’y rendre.

Cependant, le Liban bénéficie du soutien de l’Europe qui tente de convaincre l’Arabie saoudite de l’aspect contreproductif de ces mesures visant, selon Riyad à limiter l’influence de l’Iran sur le Liban via le Hezbollah. Les pays européens considèrent ainsi que ces mesures pourraient bénéficier au mouvement chiite qui a mis en place un véritable système social et pourrait ainsi accroître son influence au Liban en raison de la crise économique que traverse ce pays, alors que les élections devraient avoir lieu d’ici quelques mois.

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