Le syndicat de la Banque du Liban devrait se réunir ce lundi pour mener soit une série d’action soit appeler à la grève générale face aux tentatives de la juge Ghada Aoun de mener une enquête pour détournement de fonds et blanchiment d’argent visant, outre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, certains employés.

Ils estiment que l’action de la procureur du Mont Liban constitue “e traitement humiliant et une violation de la la loi”. Pour rappel, ces procédures judiciaires font également suite à des accusations similaires faisant actuellement l’objet de procédures en France, en Suisse, en Allemagne, au Luxembourg ou encore en Belgique” alors que le domicile du gouverneur de la Banque du Liban a été perquisitionné à 2 reprises la semaine dernière. Riad Salamé fait également l’objet d’une interdiction de sortie du territoire et ses biens sont actuellement gelés.

Cependant, cette grève pourrait amener à des conséquences sévères, comme des retards de paiement des fonctionnaires, l’arrêt de la plateforme Sayrafa et l’envolée de la valeur du dollar face à la livre libanaise ou encore l’arrêt du retrait en espèce auprès des banques commerciales voire même l’arrêt des importations des produits essentiels pour la population comme les carburants, les produits de première nécessité ou les médicaments.

Des sources judiciaires estiment que ces menaces de grève démontrent la crainte suscitée par les résultats des enquêtes en cours visant des proches du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, qui semble ainsi prendre le pays en otage alors que la question de son remplacement se pose désormais tout comme les résultats de l’audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban qui semblent ainsi montrer de nombreuses anomalies déjà relevées par les services judiciaires financiers à l’étranger, coopérant avec la justice locale.

Cependant, en cas de poursuite de cette grève générale, les conséquences sociales pourraient importantes avec des manifestations à venir.

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