Le mémorial de Rafic Hariri, situé à proximité des lieux de l'attentat à Beyrouth. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com
Le mémorial de Rafic Hariri, situé à proximité des lieux de l'attentat à Beyrouth. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com

Le Liban se réveille dans l’attente du verdict du tribunal international pour le Liban (TSL) basé à la Haye en charge de juger les personnes suspectées d’être impliquées dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri.

Hier déjà, son fils Saad Hariri également ancien premier ministre et donné favori pour diriger le prochain gouvernement libanais s’était envolé, accompagné par les anciens ministres Bassem al-Sabeh et Marwan Hamadé, ainsi que son conseiller Hani Hammoud et les familles des victimes en direction de la ville hollandaise pour assister à la session de lecture du verdict qui devrait s’ouvrir aux environs de midi heure libanaise.

La Chambre de première instance du tribunal rendra le jugement à la majorité des juges et acquittera ou condamnera les accusés pour chacune des charges retenues contre eux, précise le communiqué de l’institution.

La session est diffusée en direct via Youtube

https://www.youtube.com/watch?v=gPcZNuVNgIU

Plusieurs membres du Hezbollah sont accusés d’être à l’origine de l’attentat ayant couté la vie de l’ancien premier ministre. Parmi les accusés, Salim Ayyash, Hassan Merhi, Hussein Oneissi et Assad Sabra – par ailleurs membres du Hezbollah qui n’a pas été mis en cause par la procédure – sont jugés par contumace. Ils sont accusés d’être impliqués dans l’assassinat de l’ancien premier ministre et de 21 autres personnes. Salim Ayyash est également accusé d’avoir assassiné l’ancien secrétaire général du PCL Georges Hawi et de tentatives d’assassinat à l’encontre des anciens ministres Marwan Hamadé et Elias Murr. 

Pour l’heure également, le Hezbollah a indiqué ne pas être directement concerné par le verdict, appelant ses partisans au calme. Le verdict a déjà été reporté à deux reprises une fois en mai et une deuxième fois début août en raison des circonstances que traverse le pays des cèdres, entre coronavirus et explosion du port de Beyrouth.