Le bloc parlementaire du Mouvement Amal s’en ait vivement pris au juge Tarek Bitar en charge de l’enquête concernant l’explosion du port de Beyrouth lors de sa réunion hebdomadaire. Pour rappel, 2 de ses membres, l’ancien ministre des finances, Ali Hassan Khalil, et l’ancien ministre des travaux publics Ghazi Zoaiter, considérés comme proches du président de la chambre Nabih Berri, ont été inculpés d’homicide volontaire et de négligence criminelle ayant induit l’explosiond e 2750 tonnes de nitrate d’ammonium, le 4 août dernier, faisant plus de 200 morts et plus de 6500 blessés.

Les parlementaires présents ont ainsi condamné “la campagne organisée” à l’encontre du juge Habib Mezher proche du mouvement Amal et devant lequel un recour a été présenté par les anciens ministres en vue de destituer le juge Tarek Bitar. Selon le député Ali Bazzi, le magistrat proche du mouvement Amal “est connu pour appliquer les principes constitutionnels et les procédures judiciaires sans favoritisme ou biais politique”.

Par ailleurs, on a appris que le président de la chambre lui-même a recommandé l’attribution de l’étude du recours des anciens ministres au juge Habib Mezher, une chose dénoncées par les avocats des victimes.

Les familles des victimes ont également, de leur côté, présenté un recours à l’encontre du juge Mezher, citant sa proximité avec les responsables politiques mis en cause.

Pour rappel, les réunions du conseil des ministres du gouvernement Mikati III sont actuellement gelées, les ministres des mouvements Amal, Hezbollah et Marada exigeant le retrait du juge Tarek Bitar de ce dossier jugé sensible pour eux, menaçant d’aller jusqu’à démissionner. La crise politique s’est encore accentuée suite aux déclarations du ministre de l’information Georges Cordahi, proche du dirigeant du mouvement Marada, qui avait accusé l’Arabie saoudite de mener une guerre d’agression au Yémen. Ce dernier refuse de démissionner, fort du soutien des 2 partis chiites.

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