Ce reportage, diffusé le mois dernier et faisant fureur sur les réseaux sociaux « bien pensants » n’est pas sans rappeler d’autres affaires du genre.
Il y a quelques années, incident diplomatique, l’épouse de l’ambassadeur britannique, d’origine Sri-Lankaise se baignait tranquillement dans une piscine quand – au motif de sa couleur de peau – certains employés de la station balnéaire située à Jounieh lui ont ordonné d’interrompre illico ses longueurs. Elle indisposait d’autres nageurs qui la considéraient comme une simple employée de maison.
Autre histoire datant d’il y a à peine 2 ou 3 ans, une étudiante française en Science Politique, d’origine africaine, elle se fait agresser – toujours au motif de la couleur de sa peau – sur une des places principales de la capitale libanaise, sous l’oeil des passants qui ne bronchent pas. Elle décide de porter plainte, c’est peine perdue pour elle, la gendarmerie locale estime qu’elle est coupable. Ce n’est que suite à la demande express de l’Ambassade de France que la plainte est finalement enregistrée, sans que toutefois, on puisse suivre l’affaire. Affaire close, il est fort à craindre.
Les Libanais – ainsi que les autorités locales – semblent aujourd’hui découvrir ce problème de racisme alors qu’il date. L’Histoire démontre cependant que la problématique n’est guère nouvelle. On a juste oublié pour mieux recommencer… Il est fort à craindre que la prise de conscience actuelle ne changera rien, on oubliera de nouveau, on recommencera ensuite, ce pays n’apprend pas de ses erreurs, ce pays vit dans une amnésie et ne semble s’offusquer que parce que « cela fait bien de dénoncer ». Tout comme le buzz fait par l’affaire de l’accès des plages, il y a peine 2 mois, la bulle s’est essoufflée, les autorités locales, en premier le ministère du tourisme a fait campagne, y compris sur la petite lucarne pour dénoncer le racisme latent de la société libanaise, parce qu’il n’y a pas eu de suite, tout simplement. L’Etat ne répond pas, il n’agit pas, il reconnait le problème mais ne fait rien pour résoudre le fond du problème, il réagit aux symptômes mais oublie de régler les causes.
Alors la conclusion qui s’impose à nous, que ferons-nous? Que feront les autorités? Rien comme d’habitude … et ce problème se reposera d’ici quelques années… Le temps aux bien-pensants d’oublier.