Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook
Le Palais Présidentiel de Baabda. Source Photo: Facebook

Le Bureau du Président de la République a publié un communiqué rappelant à l’ordre tant les médias que les personnes diffusant certaines informations concernant la crise économique que traverse le Liban et les risques de dévaluation de la livre libanaise dont l’objectif serait “de miner la capacité financière de l’État.

Sont cités, l’article 209 du Code pénal, qui définit la presse, ainsi que les articles 319 et 320 de la même loi.

Ainsi quiconque qui diffuserait, parlerait, écrirait en public avec pour objectif de provoquer une baisse de la valeur de la Livre Libanaise ou afin de miner la confiance envers les finances publiques ou ses obligations pourrait être puni d’une peine de prison de six mois à trois ans et d’une amende de 500 000 Livres Libanaises à deux millions de livres libanaises.

Par ailleurs l’article 320 du Code Pénal vise également “toute personne utilisant mêmes moyens (presse écrite, réseaux sociaux, journaux télévisés ou radio, voir en parlant publiquement) pour exhorter le public soit à retirer des fonds déposés dans des banques ou des institutions publiques, ou soit à vendre des obligations d’État et d’autres types obligations publiques, en encore à les empêcher de les acheter.

Ce communiqué intervient alors que le gouverneur de la Banque Centrale tente de rassurer la population concernant l’approvisionnement en devises étrangères pour les commerces essentiels servant la population, notamment pour permettre l’achat d’essence par les stations essence, de blé par les minoteries ou de médicaments par les importateurs.

Il sera publié “demain une circulaire réglementant l’assurance du dollar aux banques au taux officiel annoncé par la Banque du Liban afin d’assurer l’importation d’essence, de médicaments et de farine selon un certain mécanisme qui sera détaillé“, a indiqué le gouverneur de la Banque du Liban qui s’était rendu ce lundi matin au Palais Présidentiel de Baabda.

Par ailleurs, la Présidence de la République a également démenti toutes les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant une possible démission du gouvernement afin de mettre fin à la crise économique actuelle. Il a indiqué que ces informations sont non fondées, estimant par ailleurs que le Président de la République a, plus d’une fois, souligné le rôle du cabinet dans la phase actuelle et la nécessité d’activer les plans de réformes. Il a également noté que le Président de la République, qui avait rencontré son homologue français Emmanuel Macron, n’a pas commenté avec ce dernier ses relations avec le Premier Ministre Saad Hariri.

Pour rappel, de nombreux secteurs économiques ont indiqué être impactés par une pénurie en dollars. Il s’agit notamment du cas de secteurs clés, comme celui de la distribution d’essence qui ont entamé la semaine dernière une grève générale rapidement suspendue à l’annonce par le Premier Ministre d’un mécanisme visant à les satisfaire, des producteurs de farine, élément essentiel pour la fabrication du pain qui ont mis en garde contre la chute des stocks de farine à seulement 2 mois ou encore des importateurs de médicaments.

En raison du refus des banques privées à échanger aux taux officiels de 1507 LL/USD, leurs livres libanaises obtenues auprès de leur clientèle pour des dollars demandés par les entreprises qui les fournissent sur les marchés internationaux, ils ont été généralement obligés à recourir aux services de changeurs à des taux plus importants, qui ont même atteint 1 650 LL/USD, la semaine dernière, en raison des craintes d’une dévaluation prochaine de la parité de la monnaie locale.

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