Aujourd’hui j’ai décidé d’écrire sur ma petite famille libanaise, issue du croisé Raymond de Saint-Gilles venu de Toulouse, et installé au Liban bien avant 1943.

Il nous est resté de Raymond ce joli monument que les tripolitains appellent tribalement « la citadelle de Tripoli ». Elle est aussi reconnue par de nombreux historiens comme « la citadelle de St-Gilles », ou encore « le Mont-Pèlerin ». En effet, c’est Raymond qui agrandit largement cette petit bâtisse anonyme, après l’avoir conquise en 1103. Elle fut ensuite détruite par les Mamelouks au XIIIème siècle, puis reconstruite par les Ottomans au XIXème siècle. De nos jours, nous considérons qu’elle appartient à l’État libanais, et qu’elle doit rester visitable par tous et gratuitement, surtout si vous leur montrez cet article.

Mon frère Gilles décida d’y aller lui-même le 13 Avril 2022 avec des amis, pendant que j’étais en voyage. Il faisait bon ce jour-là. L’air était pur. Il eut l’occasion de visiter trois parties publiques: une partie « forteresse » (jardins, …), une partie à l’armée libanaise (tanks, …), une partie réservée au personnel administratif, à qui il faudrait donner congé. Gilles trouva également juste derrière la citadelle un cimetière, où mon grand-père homonyme défunt s’est battu pour avoir le droit d’être enterré là-bas, et l’a obtenu. En écrivant cet article, j’espère aussi l’obtenir.

En observant la zone autour de « Tripoli Citadel » sur Google Maps depuis mon bureau, je constate qu’elle a tout pour être un lieu de tourisme sympathique : cafés, restaurants, église St-Nicolas, mosquée Al-Mansouri, synagogue « Knis Sénim ».

J’achève cet article en mettant l’accent sur le besoin pour chrétiens, musulmans, et juifs, de rester unis pour la terre sainte du Liban. C’est dans la fraternité de ses peuples monothéistes que le cèdre libanais a pris racine le 22 Novembre 1943, et perdure jusqu’à nos jours.

Moussa Prince
Après 15 ans d'excellence scolaire au Collège Louise Wegmann (Liban), et une licence de maths-info de l'Université de Montpellier, je décide de revenir au Liban. Je poste ici de temps en temps des articles pour défendre notre souveraineté nationale.

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