Lettre ouverte à M. François Fillon

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Sévissez, rebondissez, mais n’abandonnez pas !

Triste et affectée, car ils ont osé souiller votre image. Frustrée et en rage, j’en veux à votre famille Républicaine qui tombe, elle aussi dans le piège et joue le jeu médiocre des médias.

Le peuple vous a intronisé, faisant le choix entre vous sept candidats alors à la primaire. Les médias vous annonçaient perdant et seuls nos convictions nous ont donnés raisons…
Déjà au sein de votre famille, l’union ne l’était pas. Votre empreinte fut celle de la nouveauté, celle d’associer la société civile à votre projet. Un vent de dynamisme nous a emporté, nous les civiles, peuple de cette France à genoux.

Vint alors votre réussite éclatante et votre devoir digne d’un homme rassembleur vous a éloigné un moment de votre soutien populaire, de cette société civile qui vous a porté sur ses épaules, pour répartir les rôles et partager à nouveau les responsabilités entre vous hommes et femmes politiques de la même famille ; les mêmes, qui étaient contre vous lors des primaires, se sont trouvés à nouveau placés et cette fois, plus proche que quiconque… Elle était où cette famille lors des primaires ?

Vous les avez rassemblés à nouveau, les mettant encore en avant… Mais si en apparence l’union est faite, ce rassemblement autour de vous au sein de votre famille républicaine élargie, reste fragile et à la moindre faille, les fissures apparaissent et quelques perdants, sautent sur l’occasion pour se mettre en avant…

Après le partage, vous éloignant un peu du terrain et de cette société civile, vint alors l’épisode des médias transformant la victoire d’un homme présidentiable en un homme lynché sur le plan de la «morale», cette morale exigée de vous, l’homme au meilleur score et non pas aux autres candidats en dépit de l’absence de leur programme…

Ne trouvant pas les moyens de vous attaquer sur votre programme osé, solide et faisable, n’ayant pas d’équivalent, chez vos adversaires, les médias ont fait le choix de vous attaquer à travers cette société civile qui vous a soutenu lors des primaires…

Viser l’affect chez l’adulte est une méthode réussie… On crie alors au scandale, aux valeurs, à la morale…

Ameuter par les médias pour souiller votre image, les pressions au sein de votre famille se font savoir… Des intéressés ou des non satisfaits, n’ayant pas trouvé leurs places dans votre nouvel organigramme, prennent le devant, réclamant votre retrait, en proposant un plan B. Mais quel plan autre que celui du vôtre ?

A-t’on à un moment donné pris en compte le choix de votre peuple, qui a déjugé les autres et fait le choix de vous introniser à la tête des républicains ?

Des noms d’hommes politiques qui seraient aussi bon que vous ? Certes, sans doute, mais aucun d’eux n’a été choisi et élu par ce peuple qui a voté selon ses convictions et fait le choix de votre programme.
Plutôt que de se resserrer les rangs et rester autour de vous, on enfonce le clou davantage en interne, en parallèle avec les médias… Apparemment, vous êtes bien le meilleur et on veut votre tête.
L’audace de la Vérité, cher Monsieur, ne plaît pas à tout le monde…

On Crie au scandale, et j’entends dire par certains de votre parti, que « si les citoyens étaient au courant de cette affaire, vous ne seriez pas élu … ». Mais comment peuvent-ils prétendre une chose pareille ? Nous prennent-ils pour des idiots ? Pour des ânes qu’on fait marcher à la carotte ? Pour des incultes ?

De toute ma vie, j’ai toujours pensé que la justice est une sphère sacrée et les affaires et l’honneur des personnes resteraient préserver car nous sommes sous la protection de cette expression : « La présomption d’innocence ». Cette présomption d’innocence qui s’appliquerait apparemment sur tous les citoyens sauf sur vous ? Nul n’est au-dessus de la loi, ceci s’applique aussi sur vous… N’est-ce pas ?
A qui profite le crime au sein de votre famille ?

Chez l’adversaire, on peut s’attendre à tous les coups, rien ne l’arrêtera, puisque vous êtes en course. Sauf que vous, vous avez un projet valable face à un adversaire qui n’en a pas avec, à ses cotés les médias qui s’en fichent de l’intérêt général de la France et de notre démocratie… A moins de 65 jours, ils compensent l’absence de programmes et de débats, par un audimat populaire voyeur et curieux … La télé réalité s’invite alors dans nos foyers et le lynchage bât son plein, semant le doute même dans vos rangs.

Et nous société civile qui a fait le choix de vous soutenir, que sommes-nous devenus dans tout cela ?

Les réseaux sociaux s’enflamment entre dégoût, écœurement, amertume, déboire et mépris…
Plus on vous lynche, plus ceux qui ont fait le choix de leurs convictions, se resserrent autour de vous… Des pétitions se multiplient alors en soutien à votre candidature, mais qui de votre famille profitant de ces attaques, nous écoute ? Ils se frottent déjà les mains, en espérant vous forcer la main au retrait…
Mais sont-ils si naïfs ? En vous déjugeant pensent-ils réellement sauver le parti comme ils le prétendent ? A quoi riment les déclarations de ces chacals ou ces caméléons au sein de votre famille Républicaine?

La démocratie de la France est la seule perdante dans cette affaire. Le respect de l’être et de la parole dans le cadre des enseignements démocratiques auxquels nous étions habitués sont violés.

On parle de morale, certains parlent de lois… Mais les us et les coutumes au sein du parlement, on n’en parle pas assez…Ce que j’ai appris durant mes années de pratique et d’expertise en entreprise, c’est justement ces Us et coutumes pratiquées en société, quand il y a un vide juridique ou absence de cas notifié dans une convention collective, se sont les us et coutumes qui font offices … N’est-ce pas ?
Pourquoi alors ce déballage médiatique si ce n’est nous prendre en otage nous tous, société civile qui reste encore à vos côtés ?

Par ces faits, j’accuse !

J’accuse par ces mots, ce manque de soutien de certains au sein de votre parti, les invitant à se taire ou à démissionner, ou à prendre en compte qu’ils n’ont pas de valeur ajoutée avec leur esprit d’intéressé médiatisé et s’ils étaient capables autant que vous de rassembler, on l’aurait su.
Et puisqu’on parle de « morale » et on ose vous juger sur le plan de cette morale, qui condamnera les crimes moraux de notre société ?

Qui condamnera votre assassinat politique ? Qui condamnera ces pervers à la plume assassine et ces chacals, ces charognards, ces coyotes, ces vautours et ces profiteurs ?

J’accuse par ces mots que je vous écris, ces médias qui sous prétexte d’information, violent les secrets de l’instruction… Ne sommes pas tous égaux devant la justice ?

J’accuse par ces mots, ces personnes qui, jouant sur l’affection de mon peuple, placent le débat sur le contexte de la morale, transformant la société civile en tribunal populaire alors que nos institutions juridiques devraient rester maître de la situation. !

J’accuse par ces mots, ces personnes qui frôlent le danger et qui se permettent de se substituer à nos lois… !

J’accuse ces personnes d’être les violeurs de notre choix, de notre voix, de nos convictions !

J’accuse ces personnes d’être les assassins d’un homme présidentiable, candidat à la présidentielle et qui par rapport à d’autres candidats, est bien placé en avant et son programme a été voté par plus de 4 millions de français…

J’accuse ces personnes qui vous poussent à la démission et qui osent porter atteinte à notre démocratie, seul rempart pour une France à l’abri d’une guerre civile…

J’accuse ces personnes pour détournement de l’opinion publique pour leurs propres intérêts.

Et je vous demande au nom de mon peuple de rester debout face à la tempête ! De ne pas abandonner quelque soit la décision du Parquet Financer (même mis en examen, vous restez présumé innocent), quelque soit les pressions de votre parti que vous présidez !

Nous serons là à vos cotés, tout comme le premier jour…
Ne nous abandonnez pas, car nous refusons l’assassinat et le viol de notre choix ! de notre voix !
Vous êtes le seul rempart et ils ont peur de vous…
Vous assassiner, c’est nous assassiner nous aussi !

Alors comme un soldat, restez cher Monsieur au poste, car il s’agit de l’honneur de la France, cette France souillée qu’il faudra redresser ! Nous serons à vos côtés sur le terrain.

JCSM

Jinane Chaker Sultani Milelli
Jinane Chaker-Sultani Milelli est une éditrice et auteur franco-libanaise. Née à Beyrouth, Jinane Chaker-Sultani Milelli a fait ses études supérieures en France. Sociologue de formation [pédagogie et sciences de l’éducation] et titulaire d’un doctorat PHD [janvier 1990], en Anthropologie, Ethnologie politique et Sciences des Religions, elle s’oriente vers le management stratégique des ressources humaines [diplôme d’ingénieur et doctorat 3e cycle en 1994] puis s’affirme dans la méthodologie de prise de décision en management par construction de projet [1998].

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