Un nouveau rapport du CNRS libanais estime la pollution des côtes libanaises critiques mais pas sans espoir, alors que de nombreux baigneurs se demandent à quelles plages aller cet été.

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Selon ce rapport qui se fonde sur l’étude de 25 zones réparties le long du littoral, un cinquième de la zone maritime libanaise serait fortement polluée et devrait être interdite d’accès. 4 des zones étudiées fortement déconseillées aux bains de mer et aux autres activités aquatiques, 5 zones seraient considérées comme ayant des risques moyens, 16 zones seraient considérées comme propres aux baignades.

Parmi les zones fortement déconseillées, figurent la seule plage publique de la capitale, Beyrouth, Ramlet el Baida, mais également d’autres zones dont Manara, Antelias ou encore les plages publiques de Tripoli au Nord Liban. Les zones ou la baignade serait possible mais sujettes à une qualité d’eau de mer moyenne, figurent la plage publique de Saïda, au Sud Liban ou la plage de Sarafand. Il s’agirait de zones ou la pollution pourrait être ponctuelle. Des cas de pollution industrielle ont été constatées au niveau de Batroun avec la présence de phosphates ou dans la zone du Port de Beyrouth.

Le secrétaire général du CNRS Moé Hamza précise cependant que cette étude ne comprenait pas d’échantillons d’estuaires situées le long de la côte, ou encore à proximité de complexes industriels ou de décharges de déchets solides parce qu’ils sont contaminés et n’ont pas besoin d’être analysés.

Parmi les principaux facteurs de dégradation du littoral,

  • l’existence de décharges aléatoires pour les déchets solides
  • l’augmentation des activités industrielles sur le littoral
  • l’absence des infrastructures civile pour accommoder et accompagner la croissance urbaine, sous-entendant l’absence de stations d’épuration et le rejet des égouts directement dans la mer.

Concernant la présence de métaux lourds, les échantillons montrent des taux de concentrations inférieures aux taux mondiaux admissibles chez certains poissons, coquillages et crevettes.

Selon le responsable du Centre National Océanographique, le Dr. Milad Fakhri,  dont l’institution a été à l’origine de ce rapport, le problème de la pollution des eaux libanaises pourrait aisément être résolu. Il existerait selon lui, trois types de pollutions, organique, bactérienne et chimique,qui pourraient être contrôlées par la mise en place de centres de retraitement des eaux usées.

Concernant spécifiquement la consommation de poissons, une étude menée en coopération avec une université française aurait démontré qu’il n’existerait pour l’heure aucun danger sanitaire puisque la concentration en métaux lourds de ces organismes serait inférieure aux seuils de dangerosité.

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