Devant le centre électoral de Douma, Nord Liban. Crédit photo: Libnanews.com
Devant le centre électoral de Douma, Nord Liban. Crédit photo: Libnanews.com

16 groupes issus de la société civile ont annoncé souhaité concourir ensemble lors des prochaines élections législatives prévues en mai 2022 face aux partis politiques traditionnels. Parmi eux, le Bloc national, Beirut Madinati et Mintishreen et d’autres issus du mouvement de protestation d’octobre 2019. Il s’agira d’unifier les rangs de la société civile via des listes conjointes et de former un bloc d’opposition le plus large possible. Pour cela, un plan commun devrait être mise en place.

Cette information intervient alors que le Liban traverse une grave crise économique, avec plus de 65 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté soit avec moins de six dollars par jour par personne, et un taux de chômage qui pourrait dépasser les 50 %. Par ailleurs, la pandémie liée au coronavirus COVID-19 ou encore l’explosion du port de Beyrouth le 4 août dernier ont encore aggravé cette situation.

La classe politique traditionnelle est aujourd’hui considérée largement responsable de cette situation, avec les nombreux vols et détournements de fonds qui ont grevé les finances publiques mais aussi aggravé le clientélisme au sein des administrations publiques dont beaucoup sont désormais considérées comme incompétentes.

L’explosion du port de Beyrouth ainsi révélé une véritable entente entre partis pourtant considérés comme adversaire qui ont ainsi mis une en place une véritable caisse noire les finançant chacun, alors que la responsabilité et la négligence induite par la présence de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium depuis 2014 se dilue au sein d’une échelle de responsabilité quasi-inexistante, chacun des responsables jetant aujourd’hui la balle dans le camp opposé.

Par ailleurs le Liban est toujours sans gouvernement en raison des divergences entre partis politique au sujet de la répartition des portefeuilles ministériels au sein de la prochaine équipe, censée relancer les discussions avec le Fonds Monétaire International en vue d’obtenir une aide internationale face à la crise économique. Beaucoup d’hommes politiques locaux sont également fortement impliqués dans le secteur bancaire, aujourd’hui en crise et qui serait désormais totalement insolvables. Ils sont ainsi accusés de ne pas reconnaitre la situation de perte des dépôts privés, prolongeant ainsi la crise traversée par le Pays des Cèdres.

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