Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.
Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.

Les familles des victimes du port de Beyrouth se sont rassemblées devant le palais de justice de Beyrouth en soutien au juge Tarek Bitar qui pourrait être destitué du dossier et faire face à des sanctions après avoir décidé de la reprise des procédures gelées depuis 13 mois. Ils protestent également contre la décision du procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, qui avait décidé de libérer toutes les personnes arrêtées dans le dossier. Un des suspects a même quitté le Liban pour les Etats-Unis.

 Cette instance, suite au bras-de-fer entre le juge en charge de l’enquête et le procureur de la république, pourrait démettre le juge Bitar et nommer un nouvel enquêteur, une procédure dénoncée par les familles des victimes qui y voient la main des partis politiques et des intérêts impliqués dans le dossier. 

Pour rappel, le procureur de la république avait pris cette décision alors qu’il fait lui-même parti des personnes mises en examen par le juge d’instruction, le juge Tarek Bitar en charge du dossier. Ce dernier avait décidé de poursuivre les procédures judiciaires qui avaient été gelées plus de 13 mois suite au recours présentés par des anciens ministres des finances, Ali Hassan Khalil, des travaux publics Ghazi Zoaiter dont la soeur est l’épouse du procureur de la république, devant la cour de cassation, se basant sur une étude judiciaire. Celle-ci notait que la cour de cassation lui serait d’importance inférieure, lui-même étant nommé par le conseil supérieur de la magistrature. 

Il avait, dans la foulée, mis en examen le directeur actuel de la sureté générale, le général Abbas Ibrahim, son homologue de la sécurité de l’état, le général Tony Saliba et le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, estimant que ces derniers avaient été informés de la dangerosité des matériaux stockés dans le hangar 12 sans prendre des mesures nécessaires pour éviter le drame. 

Parallèlement à sa décision de faire libérer les détenus, le procureur de la république a estimé que les décisions du juge Tarek Bitar ne devraient pas être appliquées et porté plainte contre lui.

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