Le secrétaire d’état américain aux affaires étrangères, Rex Tillerson, est attendu au Liban ce jeudi, alors que se multiplient les bruits de botte dans la région. Sa visite intervient alors que les autorités israéliennes ont multiplié des déclarations belliqueuses à l’encontre de Beyrouth, notamment suite à la signature d’un accord d’exploration et d’exploitation des ressources pétrolières et gazières du bloc 9, zone maritime libanaise que revendique Tel Aviv.

Parmi les autres dossiers également conflictuels, la construction d’un mur le long de la ligne bleu, ligne de  démarcation entre les 2 pays délimitée par les accords d’armistice de 1949 et non ligne frontière délimitée elle par les accords Paulet Newcombe de 1923. Les autorités libanaises accusent Tel Aviv de vouloir empiéter sur 15 points litigieux.

Ces tensions interviennent aussi sur un regain de tension régional alors que Damas a réussi ce samedi à abattre un avion de chasse israélien de type F16 qui agissait en représailles d’une tentative d’infiltration d’un drone iranien, indique Tel Aviv. Tsahal a entamé une opération militaire du jamais vu depuis 1982 depuis, détruisant 12 cibles dont 3 cibles iraniennes situées en Syrie.

Rex Tillerson rencontrera notamment le Président de la République, le Général Michel Aoun, le Président de la Chambre Nabih Berry et le Premier Ministre Saad Hariri pour évoquer avec eux ces différents dossiers ainsi que les possibles aides américaines aux réfugiés syriens présents au Pays des Cèdres. Ces dernières devraient également être abordés lors des conférences internationales de Rome qui aura lieu fin février et à Paris ce mois de mars.

Le responsable américain devrait également discuter de l’aide militaire américaine à l’Armée Libanaise.

Au sujet de la médiation américaine sur le dossier des revendications israéliennes, Rex Tillerson devrait poursuivre la mission de David Satterfield et présenter de nouvelles propositions garantissant la souveraineté libanaise. Beyrouth se serait montré déçu par les propositions de David Satterfield, indiquent des sources, estimant nécessaire la garantie de la souveraineté libanaise totale sur son territoire et sur les zones maritimes. Parmi les propositions américaines, le découpage en 2 parts égales, l’une accordée à Israël et l’autre à Beyrouth en contravention avec les propositions de règlement du dossier déjà présentées à l’ONU qui accordent la totalité de ce territoire au Liban.

Rex Tillerson pourrait se montrer sensible aux propositions de Beyrouth en échange d’une contrepartie concernant le Hezbollah. Ce dernier pourrait se voir demandé de tenir un rôle moins visible au Liban.

Un commentaire?